Nâentre pas docilement dans cette douce nuit, Le vieil Ăąge doit gronder, tempĂȘter, au dĂ©clin du jour, Hurler, hurler Ă lâagonie de la lumiĂšre, Si le sage sentant la fin sait que les tĂ©nĂšbres sont
Souvent la conduite de nuit un ami béni, rencontré loin paniquez pas la lumiÚre, facilement résoudre le problÚme de l'éblouissement . 2019-01-19 11:51:30. Souvent, la conduite de nuit un ami béni, rencontré loin paniquez pas la lumiÚre, facilement résoudre le problÚme de l'éblouissement Les lunettes de vision nocturne du conducteur avec un polariseur reflets
Nentre pas docilement dans cette douce nuit, Le vieil ùge devrait brûler et s'emporter à la chute du jour ; Rager, s'enrager contre la mort de la lumiÚre. Les hommes sages savent à leur fin que l'obscur est mérité, Mais parce que leurs paroles n'ont fourché nul éclair, ils N'entrent pas docilement dans cette douce nuit. Les hommes bons, passée la derniÚre vague, criant
91Likes, 2 Comments - Alexandre Touchet (@alex_gmc) on Instagram: â« Nâentre pas docilement dans cette douce nuit »â
Nentrent pas docilement dans cette douce nuit. Les hommes graves, prĂšs de mourir, qui voient de vue aveuglante Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme mĂ©tĂ©ores et sâĂ©gayer, Ragent, sâenragent contre la mort de la lumiĂšre. Et toi, mon pĂšre, ici sur la triste Ă©lĂ©vation Maudis-moi, bĂ©nis-moi Ă prĂ©sent avec tes larmes violentes, je tâen prie.
Nâentre pas docilement dans cette douce nuit, Le vieil Ăąge devrait brĂ»ler et tempĂȘter Ă la tombĂ©e du jour; Rage, enrage Ă lâagonie de la lumiĂšre. » Dylan Thomas , « Vision et PriĂšre et autres poĂšmes » Chers amis, chers lecteurs, fidĂšles de la premiĂšre heure ; (ou, « Chers futurs amis, futurs lecteurs, futurs fidĂšles des heures Ă venir) Au sortir des heures sombres
N'entre pas docilement dans cette douce nuit. Le vieil Ăąge doit gronder, tempĂȘter au dĂ©clin du jour. Hurler, hurler Ă l'agonie de la lumiĂšre. Si le sage sentant la fin sait que les tĂ©nĂšbres sont just
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Interstellarest un long-métrage de (l'incroyable) Christopher Nolan sorti en 2014, qui raconte l'histoire de Cooper (joué avec brio par Matthew
fboWXL. crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Mar 14 Juin - 552 Sleeping with my demons DĂ©chĂ©ance nocturne. Les ailes brisĂ©es des corbeaux ne trouveront pas guĂ©rison ce soir. Le sang a coulĂ©, le feu s'est dĂ©chaĂźnĂ©, la vengeance s'est abattue sur vous et vous n'avez rien pu faire si ce n'est rĂ©pliquer avec la maladresse de combattants non prĂ©parĂ©s. EnvoyĂ©s brutalement au front, tirĂ©s de la festivitĂ© chaleureuse pour tenter tant bien que mal de protĂ©ger votre territoire rongĂ© par l'ennemi. Les italiens ont dĂ©versĂ© leur haine, et la tienne bouillonne depuis que les tirs ont cessĂ©. Le Shamrock a Ă©tĂ© mordu sĂ©vĂšrement par les flammes, ce lieu de retrouvailles, symbole d'un gang qui savait rester souder. T'as le poumon encrassĂ© qui te fait tousser depuis que t'as retrouvĂ© l'air frais mais intoxiquĂ©, et c'est lĂ que tu commences Ă les voir, les corps sortis et recouverts d'un drap. T'as toi-mĂȘme aidĂ© les secours, et t'as maintenant le sang d'un autre qui habille ton t-shirt. Des tĂąches aux allures de test de Rorschach. Marques lavables mais traumatisme dont il sera plus difficile de se dĂ©barrasser. T'en connaissais certains, d'autres non, mais aucun ne mĂ©ritait de mourir ce soir. Des frĂšres sont tombĂ©s au combat, des familles ont Ă©tĂ© brisĂ©es, et dĂ©jĂ tu te sens comme un chien fou gardĂ© en laisse, et qui a hĂąte de pouvoir ĂȘtre lĂąchĂ© pour rĂ©pandre sa rage. Parce que vous allez contre-attaquer, pas vrai ? Tu sais que ce jeu dure depuis longtemps et que vous n'avez cesse de vous renvoyer la balle, mais vous allez forcĂ©ment reprendre le dessus, hein ? Impossible qu'un tel crime reste impuni. Impossible que ces gens soient morts pour rien, et encore moins pour une guerre entre deux factions ennemies dont ils ne faisaient pas parties. C'est l'un des aspects qui te torture le plus depuis toujours, les dommages collatĂ©raux, les innocents au mauvaise endroit au mauvais moment qui deviennent les martyrs d'une cause qui n'en est pas vraiment une. T'es prĂȘt Ă faire la guerre, Ă prendre les armes pour les Crows, mais il t'est difficile de sacrifier des familles entiĂšres sur l'autel de votre business ou de votre impĂ©tueuse gloire. Tu dĂ©ambules parmi les tiens, vivants et morts, tu marches sans vĂ©ritable but, si ce n'est celui de tenter de reprendre tes esprits, pendant que ceux des autres s'envolent. Silhouette fantomatique que personne ne regarde, tous trop occupĂ©s Ă essayer de sauver des vies, ou Ă , comme toi, tenter de se raccrocher Ă ce qu'il reste de vivant. T'as la chance de ne pas avoir Ă©tĂ© blessĂ©, d'avoir Ă©chappĂ© au pire, quand nombreux d'entre vous ont flirtĂ© de trop prĂšs avec les balles. Putain, ils ont aussi brĂ»lĂ© des maisons. Ces enfoirĂ©s ont cramĂ© nos baraques ! » Le Crow qui s'agite a la colĂšre contagieuse. Le dĂ©sarroi t'accroche, et y a aussi cette haine gangreneuse qui n'a de cesse de s'Ă©tendre, elle est en train de pourrir ton Ăąme dĂ©jĂ Ă l'agonie, proche du dernier souffle. T'apprends la nouvelle de ses mots balancĂ©s Ă la volĂ©e entre deux ambulances, prenant soudainement conscience que la bataille ne s'est pas uniquement dĂ©roulĂ©e ici. Ils ont tapĂ© vite et extrĂȘmement fort, assez pour vous clouer au sol, incapables de dĂ©fendre ce qui vous appartenait. T'as besoin de t'asseoir, alors tu t'installes Ă l'arriĂšre d'un vĂ©hicule, en profitant pour te faire examiner par un infirmier. T'as quelques entailles au visage, causĂ©es par l'Ă©clat des vitres du bar, mais Ă part ça, rien de mĂ©chant. Est-ce que parmi tous ces corps il y a des italiens ? Combien vous en avez non seulement tuĂ©s ? Tu ne t'es pas attardĂ© sur leurs visages, pas par manque de respect, mais par crainte que tes nuits soient trop souvent tumultueuses. Les flics sont lĂ . » Ăvidemment. Rapaces venus rĂ©colter des informations sans vous laisser le temps de faire le deuil. Tu comprends la dĂ©marche, tu sais trĂšs bien comment se dĂ©roule une enquĂȘte, mais t'aurais aimĂ© avoir un peu de rĂ©pit. Quelques minutes pour rĂ©apprendre Ă respirer normalement, et Ă t'assurer que tes camarades blessĂ©s sont sains et saufs. Les mains recouvertes de sang sĂ©chĂ© qui ne t'appartient pas, tu tires une clope de ton paquet, Ă l'instant mĂȘme oĂč ton regard se pose sur ta moto au loin, entiĂšrement brĂ»lĂ©e. Carcasse mĂ©tallique allongĂ©e sans dignitĂ© sur le sol. Un sort non mĂ©ritĂ©. Bordel. » Tu l'aimais ta putain de machine. Cigarette que tu coinces entre tes lĂšvres mais que tu n'allumes pas. Regard perdu dans le vide, pensĂ©es qui cascadent, c'est cette prĂ©sence ressentie avant mĂȘme de la voir qui te tire de ta lĂ©thargie. Une odeur presque venue te chatouiller les narines. Un appel silencieux. Une Ă©vidence que tu exĂšcres mais qu'il t'est difficile de nier. Ce lien qui n'a de cesse de te tourmenter. Tu jettes finalement avec frustration ton tube nocif, lassĂ© des mauvais tours de la destinĂ©e. Une foutue blague qui ne te fait pas rire ce soir. T'aurais Ă©tĂ© prĂȘt Ă supporter n'importe quoi, Ă rĂ©pondre Ă n'importe quelle question s'il le fallait, mais pas Ă te confronter Ă Keira Thompson. Assez de fantĂŽmes rĂŽdent par ici, t'as pas besoin de celui de ton passĂ© tourmentĂ©. Vos derniers Ă©changes ont d'autant plus Ă©tĂ© houleux, de quoi te faire l'effet de l'huile jetĂ© sur le feu. Nouvelle frĂ©quence sur l'Ă©chelle de Richter. Magnitude d'un sĂ©isme dĂ©vastateur. T'essayes de te raccrocher Ă la terre ferme malgrĂ© toutes ces secousses qui cherchent Ă te faire sombrer. Elle ne t'a pas encore vu, elle semble valser de tĂ©moin en tĂ©moin, sans sentir ton regard appuyĂ© la dĂ©tailler avec ce mĂ©pris habituel. Est-ce qu'elle ne le sent pas ? Est-ce que t'es le seul dotĂ© de ce sixiĂšme sens dont tu te passerais bien ? Cette sensation indescriptible quand l'autre n'est pas loin. Ego piquĂ©, nouvelle pierre Ă l'Ă©difice branlant de tes Ă©motions trop vives pour qu'elles ne puissent ĂȘtre contenues ce soir. Tu pourrais partir. Tu pourrais filer, te cacher dans l'obscuritĂ© sans qu'elle ne sache que t'Ă©tais lĂ . Mais quelque chose t'oblige Ă rester. Une envie, un besoin, du masochisme Ă l'Ă©tat pur peut-ĂȘtre. L'infirmier termine de panser les coupures de ton visage, et sagement, t'attends ton tour pour lâinterrogatoire. Est-ce qu'elle osera venir elle, ou est-ce qu'elle laissera la besogne Ă quelqu'un pour qui il n'y aura rien de personnel. Papillon attirĂ© par les flammes, ou instinct de survie. T'espĂšres au moins qu'elle vous traite avec respect et compassion, qu'elle a laissĂ© la haine Ă votre Ă©gard au placard. Ici vous n'ĂȘtes pas que des Crows, vous ĂȘtes des hommes et des femmes qui viennent de perdre beaucoup. Et finalement, t'as peur qu'elle ne te dĂ©couvre aussi humain. Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Sam 18 Juin - 348 And there she was, desperately looking for warmth, hands close to this fire she would nourishwith pages of her own memories. 451 degrĂ©s Fahrenheit. Chaleur calcinante. Lancinante. Discorde dĂ©vastatrice entre les particules. Hantise shakespearienne. Ballet sordidement dĂ©vorant. Hypnotisant. Effervescence qui jaillit, embrase, Ă©miette, consume d'une vive lumiĂšre l'Ă©phĂ©mĂšre. TempĂ©rature Ă laquelle s'imbibe des flammes les pages chiffonnĂ©es du vĂ©cu, ce bouquin au contenu maintes et maintes fois lu et relu, abĂźmĂ© Ă force d'ĂȘtre balancĂ©, maudit, rĂ©pugnĂ©, ce ramassis de remembrances gribouillĂ©es pauvrement reliĂ© par vaines sutures effilĂ©es. 451 degrĂ©s Fahrenheit. Point de combustion. Point culminant auquel flambe le parchemin. Le bois. L'arbre. La vie, l'homme et bon nombre de ses accomplis. Point de non-retour. Point voulu final - malgrĂ© qu'imagĂ© - Ă ce schĂ©ma narratif n'ayant cesse de faire surgir des cendres l'Ă©lĂ©ment perturbateur d'une Ă©poque passĂ©e - quoique prĂ©sente, quoique non - ce personnage et toute la haine que tu lui portes, lui apportes, cette incarnation vivante du point initial d'une histoire encore toute Ă raconter. Nouveau tome, premier tome, ne demandant qu'Ă ĂȘtre rĂ©digĂ©, matĂ©rialisĂ© sur cette soie d'Ă©corce quitte Ă peut-ĂȘtre, un jour, vouloir le condamner Ă la mĂȘme finalitĂ©. Tome qui jamais n'aura concrĂ©tisation, tome dont tu vouerais l'idĂ©e aux gĂ©monies si seulement tu rĂ©alisais qu'elle te traversait quelque part l'esprit. Profanait les coins obscurcis d'une pensĂ©e engourdie Ă l'anesthĂ©sie du dĂ©ni. Scotomisation qui t'assiĂšge, toi, l'Ă©crivaine haĂŻssant son protagoniste Ă vouloir jeter au brasier jusqu'Ă la derniĂšre ligne de ces souvenirs honteusement Ă©crits. Car il arrive parfois, souvent, la plupart du temps, qu'arracher ne suffise point pour oublier ces chapitres damnĂ©s. Parfois, souvent, la plupart du temps, mieux vaut-il tout brĂ»ler. BrĂ»ler Ă 451 soir, il n'y a pas que ces esquisses d'un visage aux contours dĂ©testablement retranscrits ou de ces ressentis maladroitement dĂ©crits qu'on voudra incinĂ©rer. Ce soir volent aussi en fumĂ©e maisonnĂ©es, repĂšres, ancrages, piliers et ce, avec bien plus de facilitĂ© que tu ne pourras inconsciemment l'oublier. Vous oublier. Smog menaçant surplombant, fumigĂšne affligeant, mais aussi dĂ©claration ultime d'une guerre imminente, tonnante alors que familles s'effondrent dĂ©semparĂ©es devant ces zones sinistrĂ©es. Rixe funeste au bout duquel aucun n'en sortira gagnant, mais en raison duquel chacun prendra tout de mĂȘme les armes demain en gueulant. Tu les tiens en horreur, ces rapaces qui logent le ciel, ceux-ci jetant de leurs ailes une ombre sur l'existence aussi sombre sinon plus que le voile funĂ©raire qui tombe. Tombe aussi lourdement que ces plumes noires qui dansent une derniĂšre fois au grĂ© du vent. Or, lĂ maintenant, il n'y a pas vautour qui plane, croassement qui assomme, Ăąme Ă dĂ©tester. Il n'y a que ces traits affaissĂ©s que tu ne saurais apaiser, modulĂ©s par une tristesse saignante sinon une indignation difficilement ravalĂ©e. Tu erres, entitĂ© invisible parmi celles des corps Ă la dignitĂ© sauvegardĂ©e par la pellicule, rattachĂ©e Ă la rĂ©alitĂ© par cette unique tĂąche ingrate de coucher sur papier l'historique de ces tragĂ©dies balbutiĂ©es. Les pas se font absents. La main douloureuse valse obstinĂ©ment, s'abandonne aux dĂ©boulĂ©s se succĂ©dant au rythme des tĂ©moignages poignants. Complaisance dans l'Ă©tourdissement du mouvement. Calme chancelant. Tu t'Ă©vites de t'Ă©loigner, t'attarder sur ces endormis dont l'anonymat te laisse tourmentĂ©e. Mais les voix brisent. Mais les identitĂ©s sont peu Ă peu dĂ©voilĂ©es. Noms appelĂ©s, criĂ©s, certains pleurĂ©s. Noms. Une multitude de noms. Une infinitude de noms. Coups violents contre ce dĂ©tachement prĂ©tendu. Ils s'Ă©lĂšvent en une foule auditive que tu ne peux que bousculer, figĂ©e, incapable de rĂ©sister Ă la quĂȘte de celui qu'il t'est inconcevable de pouvoir Ă©chapper. Nom auquel tu ne penseras pas. Que tu ne prononceras pas. Que tu ne pourrais pas. Noms. Toujours plus de noms. Ne surtout pas s'Ă©vader. Rester concentrĂ©e. Barricader, contenir la pensĂ©e qui s'agite, martĂšle, tempĂȘte jusqu'en n'en plus pouvoir, jusqu'Ă s'interrompe dans cette prise de note futile, jusqu'Ă ce que le corps ne s'anime d'une volontĂ© propre et ne finisse par brusquement se retourner. Un nom. Un seul. Un visage. Un seul. Un homme. Un seul. Et dans cette cacophonie assourdissante qui te tenaille en vĂ©ritĂ© Ă n'en plus finir, te dĂ©mange, te torture, te crucifie, enfin, Ă©merge le silence. Une silhouette. Une seule. Ătrange sĂ©rĂ©nitĂ©. Il ne sera pas agonisĂ© ce soir, ce nom que porte l'homme sur lequel ton regard paniquĂ©, extĂ©nuĂ©, cesse de virevolter pour se poser. Les lĂšvres s'entrouvrent. Silence. Mutisme. Il y a dans ce soulagement un Ă©cĆurement que tu ne peux dissimuler, sentiment indigeste qui te pĂšse sur l'estomac alors que tu renvoies possiblement le mĂ©pris du monde entier Ă ce corbeau dĂ©visagĂ©. Peterson. Deux secondes. » Renforts sollicitĂ©s pour t'Ă©pauler dans cette dĂ©route humiliante que tu ne saurais expliquer. Quelques mots Ă©changĂ©s. Ton regard dĂ©tournĂ©. Une tĂȘte vers lui dirigĂ©e, celle rattachĂ©e au corps policier qui s'avance pour se poster devant le blessĂ© dĂ©signĂ©. Hey buddy... J'vais accaparer quelques minutes de ton temps pour prendre vite fait ta dĂ©position. AprĂšs, tu pourras rentrer chez toi. » _________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Dim 19 Juin - 538 Sleeping with my demons Du sang. De la chair. Des larmes. Des os. Des cris. Spectateur d'une humanitĂ© Ă vif, Ă©corchĂ©e par l'autre versant de sa propre nature aliĂ©nĂ©e. La Mort joue sur scĂšne ce soir, elle tient le rĂŽle titre d'un conte macabre, dont t'es forcĂ© d'en ĂȘtre le figurant. DĂ©solation. DĂ©sespoir. Deuil. Les regards que tu croises ne te voient pas vraiment. Ils cherchent des visages familiers, des visages qu'ils redoutent de voir cachĂ©s sous un drap tĂąchĂ©, et tu sais que pour certain ce sera le cas, coup du sort dĂ©favorable, un hasard meurtrier qui n'a aucune pitiĂ©. Des femmes. Des hommes. Des enfants. Des frĂšres. Des sĆurs. Tous vont pleurer ce soir. Et maintenant que l'adrĂ©naline est retombĂ©e, tu rĂ©alises que ça aurait pu ĂȘtre toi, les pieds devant, prĂȘt Ă faire le grand voyage, celui dont on ne revient jamais. Des noms hurlĂ©s, Ă en dĂ©chirer le ciel Ă©toilĂ©, dans l'espoir chaotique d'entendre une rĂ©ponse raisonner de l'autre cĂŽtĂ©. Mais toi, qui t'a appelĂ© ? Un prĂ©nom jamais prononcĂ©. Des yeux jamais longuement attardĂ©s. T'es l'homme oubliĂ© au bord du fossĂ©. La silhouette fantomatique qui ne sert qu'Ă remplir un tableau de dĂ©solation, prĂ©sence peut-ĂȘtre rassurante pour s'assurer que l'enfer ne s'est pas complĂštement matĂ©rialisĂ©. Aucune Ăąme ne vibre pour la tienne. Aucune amante assez amourachĂ©e pour venir te chercher. Une sĆur probablement trop noyĂ©e dans ses propres tourments pour songer Ă te relever. Un pĂšre absent, toujours, dĂ©vouĂ© Ă tout sauf Ă sa progĂ©niture dĂ©labrĂ©e. Une mĂšre Ă qui tu ne feras pas l'honneur de penser. Si t'Ă©tais mort ce soir, qui serait venu te voir ? Qui t'aurait cherchĂ© ? Tu les envies ces familles dĂ©truites mais soudĂ©es. Ces mondes Ă©branlĂ©s mais pas encore complĂštement effondrĂ©s. Le tien ne ressemble plus Ă rien, tu ne vis que pour une vengeance qui, tu le sais, ne t'apportera jamais la paix recherchĂ©e, futile Graal d'un chevalier dĂ©sabusĂ©. T'es pas bien diffĂ©rent des corps abĂźmĂ©s qui s'alignent, t'arrives plus Ă respirer, plus Ă avancer. Quel culot que de vouloir ĂȘtre recueilli quand on a passĂ© sa vie Ă repousser quiconque osait trop s'approcher. Tu payes le prix de tes propres choix, constat dĂ©jĂ tirĂ© derriĂšre les barreaux d'acier. Qu'est-ce qui a changĂ© depuis ? Il n'y a pas plus de personnes pour venir te trouver. Personne n'a prononcĂ© ton nom. Personne n'y a mĂȘme songĂ©.....Ou peut-ĂȘtre que tu te trompes. Sourcils froncĂ©s, regard appuyĂ©, tu dĂ©visages la dĂ©tective qui n'a rien cette nuit de son assurance redoutĂ©e. Elle chavire, s'arrĂȘte puis repart rapidement. Est-ce qu'elle cherche quelque chose â ou quelqu'un â sans jamais le trouver ? Sans vraiment se rendre compte de chercher ? Non. Impossible. La destinĂ©e ne peut pas ĂȘtre aussi disjonctĂ©e. Pas aussi timbrĂ©e. Pas aussi foutrement dĂ©rangĂ©e. La seule personne qui s'inquiĂšte pour toi ne peut pas prĂ©cisĂ©ment celle qui cherche Ă te tuer. Un meurtre exĂ©cutĂ© Ă travers ses prunelles enflammĂ©es, des iris incandescentes qui te laisse un temps dĂ©sarmĂ©, perturbĂ© par ce paradoxe que t'as cru apercevoir au cĆur du chaos, alors que vos regards viennent enfin de se croiser. De se trouver. PensĂ©e dĂ©jĂ envolĂ©e, retour Ă la rĂ©alitĂ©, les piĂšces du puzzle n'ont pas Ă©tĂ© bousculĂ©es, tout reste inchangĂ©. MĂȘme ici, au cĆur de la tragĂ©die, vous ne parvenez pas Ă baisser les armes. Tout reste personnel. Jusqu'Ă vouloir absolument t'Ă©chapper. Une silhouette s'avance, une voix s'Ă©lĂšve, celle appelĂ©e pour mieux se dĂ©filer. Tu fixes l'agent Peterson, intrus dans le jeu malsain qu'elle semble vouloir freiner mais qui se joue depuis le dĂ©but entre vous. Provocation. LĂąchetĂ©. AmbiguĂŻtĂ©. T'as l'esprit qui vacille, pire que dans une machine Ă laver. La constante s'est barrĂ©e. Le point d'ancrage du navire en pleine tempĂȘte n'as pas bien accrochĂ©. Tu voles, tu valses, tu chavires, tu te noies. Tes ailes de corbeau ne te sauvent pas. GoudronnĂ©es, enlisĂ©es dans la marĂ©e de la haine dĂ©versĂ©e. La leur. La sienne. Hey. File-moi une bouteille d'eau steuplaĂźt. » Tu ignores le reste de la procĂ©dure, dĂ©jĂ dĂ©terminĂ© Ă ne rien lui donner. T'as pas envie de lui parler. Pas envie de te confier. Pas envie de te dĂ©noncer. Car si des Crows sont morts ce soir, t'es presque certain d'avoir emportĂ© avec eux des italiens. T'es un meurtrier. Mais tu l'es depuis tellement longtemps que t'as l'impression d'ĂȘtre maintenant anesthĂ©siĂ©. Esprit qui retrouvera sa luciditĂ© quand viendra le moment de se coucher. Le policier revient, il te tend la bouteille demandĂ©e. Quelques gorgĂ©es pour calmer ta dĂ©shydratation et tu verses le reste sur tes mains carmins. Tu ne sais pas Ă qui ce sang appartient, mais tu ne veux plus le porter sur toi. L'eau coule entre tes doigts, mais ne lave pas tes pĂȘchĂ©s. Il n'y a rien de bĂ©ni dans ce qui se passe ici. Dieu a foutu le camp depuis longtemps. Je veux pas te parler Ă toi. Je veux parler Ă elle. » Ton catĂ©gorique, non nĂ©gociable. Hochement de menton pour dĂ©signer celle qui s'est dĂ©robĂ©e. Qui s'est planquĂ©e. EffrayĂ©e par quoi, exactement ?Peterson hĂ©site un instant, juge si t'es en train de plaisanter, lui qui doit se sentir comme une balle que l'on renvoie inlassablement, pris entre deux feux qui brĂ»lent trop vivement. Mais non. Ceci n'a rien d'une blague. Tu veux chopper au vol celle qui a cru pouvoir mener la danse. Thompson ? » Qui d'autre ? C'est pas comme si votre relation Ă©tait un secret. Ouais, Thomspson. » Y a un goĂ»t acide dans ta bouche quand tu prononces son nom. Y a le mĂ©pris qui coule avec fluiditĂ© dans tes veines quand tu penses Ă elle. L'homme ne cherche pas la confrontation, soit par rĂ©elle comprĂ©hension d'un lien qu'il pense exister entre vous, soit par compassion, pourquoi tenir tĂȘte Ă un pauvre type traumatisĂ© par sa nuit quand lui-mĂȘme a sĂ»rement aussi envie d'aller au lit. Au loin, tu n'entends pas ce qu'ils s'Ă©changent, mais tu distingues sa posture agitĂ©e. Tu peux lire son agacement. Et d'autres choses que tu ne parviens pas Ă identifier. Plusieurs minutes s'Ă©coulent. Sans doute le temps de la rĂ©flexion. Ou pour te faire payer le prix de ton audace qu'elle doit vivre comme un affront. Tu te lĂšves de l'arriĂšre de l'ambulance pour laisser ta place Ă qui en aura besoin, puis tu rejoins Keira Ă mi-chemin, bonne volontĂ© factice qui rĂ©vĂšle en vĂ©ritĂ© une Ă©niĂšme provocation. Tu voulais pas savoir comment je vais ? » Tu prends un air faussement vexĂ©, Ă moins que ton ego soit rĂ©ellement blessĂ©. T'arrives plus Ă rĂ©flĂ©chir correctement quand elle est dans les parages. PensĂ©es parasitĂ©es par la colĂšre que tu lui portes et que t'aimerais concrĂštement lui assĂ©ner. Ăvidemment. Si tu veux envoyer Peterson faire ton boulot, fais le jusqu'au bout, et demande Ă ce que je sois plus ton indic. » Une invitation Ă faire marche arriĂšre, une solution Ă cette animositĂ© qui s'anime et s'envenime chaque fois que vous vous faites face, une proposition qu'elle va assurĂ©ment refuser. Que tu espĂšres qu'elle va refuser. Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Jeu 30 Juin - 332 Plait-il. Lâhomme de loi qui sâincline docilement, pas rembobinĂ©s pour retourner bredouille Ă lâĂ©vadĂ©e. Plait-il. Les quelques mots Ă lâoreille dĂ©posĂ©s, ces paroles qui sâentrechoquent comme le font, se font, dĂ©vastatrices, les plaques tectoniques dâun monde fragilisĂ©. ĂlĂ©ment dĂ©clencheur dâune vague dâanimositĂ© qui prend de violentes secousses cette tĂȘte tourmentĂ©e, coupable auquel elle s'oppose, la comparse qui ne demande qu'Ă s'y soustraire, auquel elle se rebiffe alors que le refus anime cette chevelure ballotĂ©e. Plait-il. Le hors-la-loi qui sâavance malgrĂ© tout dans les traces du dĂ©faitiste, poings de lâaviditĂ© refermĂ©s sur le fil de la destinĂ©e. Cette chaĂźne tirĂ©e. Cette fuyarde vers lui, ramenĂ©e. Plait-il. L'audace Ă©loquente qui s'Ă©lance sitĂŽt rĂ©unies les moitiĂ©s de cette mĂȘme Ăąme dĂ©chirĂ©e. IncomplĂ©tude confrontĂ©e Ă son reflet, ce soi aux antipodes, arrachĂ©, condamnĂ© Ă cet autre cĂŽtĂ©. Face Ă face, vous ĂȘtes pourtant Ă des lustres l'un de l'autre, sĂ©parĂ©s par cette glace qui altĂšre vos rĂ©alitĂ©s. RĂ©alitĂ©s perçues diffĂ©remment, ressenties diffĂ©remment, vĂ©cues diffĂ©remment. Vous vous regardez, incapables de se voir, vous vous Ă©coutez, incapables de s'entendre, vous vous dĂ©testez, incapables de se comprendre. Surpris? Tu dois me confondre avec quelqu'un pour qui ça importe. » Les Ă©paules bondissent pour appuyer l'adiaphorie. En ce qui m'concerne, t'aurais pu crever que j'en aurais mĂȘme pas sourcillĂ©. » Vraiment? Elle prĂ©tend dangereusement Ă la vĂ©ritĂ©, cette voix dĂ©tachĂ©e Ă laquelle manque les nuances de cette habituelle condescendance, la tiĂ©deur de cette complicitĂ© Ă©vanouie. Il n'y a pas les indices de ce jeu subversif qui s'opĂšre normalement entre vous, pour le meilleur et pour le pire. Il n'y a que cette indiffĂ©rente qui renvoie Ă l'indiffĂ©rent ce que l'impudente renvoie Ă l'impudent. Et pour ta gouverne, tu fais pas ta loi ici. T'as pas l'option de faire l'enfant-roi et ordonner qui tu veux quand tu veux. Surtout pas moi. T'as deux bras, deux jambes. La tĂȘte qui manque, mais rien Ă voir avec ce soir. T'aurais pu crever aujourd'hui... » Pause Ă©clipsale que tu ne voudrais voir s'attarder. Une visiteuse indĂ©sirable que tu accueilles dans la conversation, mais que tu t'empresses de chasser aussitĂŽt s'est-elle prĂ©sentĂ©e. Ce cheval de Troie qui donne force de caractĂšre Ă tes propos durement maugréés, tu ne le laisseras certainement pas durer, atteindre sournoisement cette conscience qu'on pourrait Ă©veiller, assiĂ©ger d'une compassion que tu ne veux lui accorder. ...Mais t'es intact. Ă quelques Ă©gratignures prĂšs. Alors pourquoi tu m'demandes? T'as pas des potes Ă emmerder, des conquĂȘtes Ă rassurer? La nobody, elle a dâautres prioritĂ©s dont elle doit sâoccuper. » Elle est outrĂ©e, non pas lâIrlandaise, non pas lâItalienne, mais la nobody, ainsi tel qu'il l'a si bien rebaptisĂ©e. OutrĂ©e quâil la rĂ©clame comme lâon revendiquerait sa propriĂ©tĂ© dĂ©laissĂ©e. Un vulgaire bien, sans attache, mais qui, demeure-t-il, nous appartient. Un peu Ă la façon coĂŻncidentielle d'un galopin qui apercevrait au loin un jouet brisĂ© pour lequel il nâa guĂšre intĂ©rĂȘt dans les mains dâun autre gamin. PossessivitĂ© qu'il veut asseoir, mais qu'il feint de balayer passivement du revers d'une puĂ©rile provocation. Provocation qui ne passe pas. Pas alors que les plaies ignorĂ©es en sont encore Ă ruisseler sur cette peau latte. Provocation que ces prunelles accusent d'une intransigeante sĂ©vĂ©ritĂ©. Et. Plait-il? » Tu clignes des yeux trois fois plutĂŽt qu'une, simagrĂ©e qui offre la chance Ă l'encĂ©phale d'approcher l'affront d'un nouvel angle qui convaincrait ces doigts de rebrousser chemin. ExtrĂ©mitĂ©s qui agrippent, hissent hors du coat ce mĂȘme cellulaire que t'avais nullement envie de retrouver cette nuit oĂč la lame a Ă©viscĂ©rĂ©. C'est une proposition ? Une demande? Une exigence plutĂŽt, non? » Les empreintes qui s'apposent sur l'Ă©cran tactile, composent ce numĂ©ro, appellent ton lieutenant qui pourrait exaucer ce dĂ©sir Ă©hontement soulevĂ©, finalement tendent vers Lorcan l'appareil dĂšs lors que la sonnerie daigne s'Ă©veiller. Premier timbre. Elle se tient droite, la nobody. Elle le fixe, impĂ©nĂ©trable, navire chavirĂ© qui n'ose s'exposer. DeuxiĂšme timbre. Juste pour savoir, tu penses que t'auras autant l'envie brĂ»lante d'la plaquer contre un mur, la prochaine? » TroisiĂšme timbre. Ou est-ce que c'est le genre de sort que tu rĂ©serves qu'Ă celles que tu comptes flinguer? » QuatriĂšme et dernier timbre. L'autoritĂ© qui rĂ©pond prĂ©sent au combinĂ©. Thompson? »_________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Ven 1 Juil - 543 Sleeping with my demons Braises incandescentes. Que ce soit le feu ou le soleil, Ă trop s'y approcher on finit par s'y brĂ»ler. On dirait de toi que tu n'as rien d'un ange, mais avant de devenir le diable, il Ă©tait le plus beau d'entre eux. Jaloux et audacieux, mais ange malgrĂ© ses ratures paradoxalement humaines. Ce sont bel et bien tes ailes qui brĂ»lent, illuminant la nuit, teintant son obscuritĂ© de rouge vermeil et de jaune ambrĂ©. Ton aurĂ©ole, en revanche, a Ă©tĂ© perdue depuis longtemps, et personne n'est venu la rapporter aux objets trouvĂ©s. Un ange reniĂ©, un ange que l'on aimerait voir tomber de son ciel, trop haut perchĂ© pour ĂȘtre admirĂ©. Y a le noir qui tire sur ton blanc jadis immaculĂ©, pourtant, ce soir, face Ă celle qui vient d'allumer le brasier, tu ne t'es jamais senti aussi vulnĂ©rable. Ton arrogance est de trop dans ce temps arrĂȘtĂ© sur un coup de tĂ©lĂ©phone ratĂ©. Bien sĂ»r qu'elle ne t'a pas pardonnĂ©. Bien sĂ»r qu'elle n'a pas oubliĂ©. Toi non plus. Mots toujours bloquĂ©s dans une gorge nouĂ©e par le regret, trop fier pour s'excuser auprĂšs de l'ennemie blessĂ©e. Mais en as-tu seulement le droit ? Depuis son retour vous baignez dans ce statu-quo dĂ©terminĂ© il y a des annĂ©es, parfois assez tĂ©mĂ©raires pour sortir du chantier, avant de vous raviser pour retourner dans les bras rassurants de cette normalitĂ© relationnelle que vous avez encrĂ© sur un livre dĂ©passĂ©. Ouais, j'aurais pu crever. » Tu rĂ©pĂštes parce que t'arrives pas y croire. Il ne peut pas y avoir que de la vĂ©ritĂ© derriĂšre cette amertume justifiĂ©e mais qui ne reflĂšte nullement ce que vous ĂȘtes et avez toujours Ă©tĂ©. Impossible que ta disparition hypothĂ©tique ne provoque chez elle aucune autre Ă©motion que la froide dĂ©sinvolture. Pas aprĂšs tout ce temps. Pas aprĂšs ce rodĂ©o dĂ©chaĂźnĂ©, ces montagnes russes qui vous ont secouĂ© jusqu'Ă la plus profonde intimitĂ©. Alors tu rĂ©pĂštes, comme pour la mettre face Ă cette possibilitĂ© qui aurait pu arriver. Avec un peu moins de chance et un peu moins de talent, tu pourrais ĂȘtre sous l'un de ces draps tĂąchĂ©. T'as les sourcils froncĂ©s pour encaisser au mieux sa colĂšre. C'est difficile ce soir. T'as dĂ©jĂ beaucoup perdu, et t'as l'impression que cette constante, aussi dĂ©glinguĂ©e soit-elle, t'Ă©chappe elle aussi. Tu veux sa haine, pas son indiffĂ©rence. T'arriverais pas Ă vivre avec son indiffĂ©rence. Keira... » PrĂ©nom relĂąchĂ© pour calmer la tempĂȘte endiablĂ©e de son cĆur molestĂ©. Rien de vĂ©ritablement efficace pour apaiser ce que t'as toi-mĂȘme provoquĂ©, mais assez pour espĂ©rer la voir lĂącher un peu de lest sur cette colĂšre qui Ă©branle tes fondements pourtant bien enracinĂ©s. Elle a raison, il y a d'autres personnes auprĂšs de qui tu pourrais essayer de trouver cette stabilitĂ© recherchĂ©e aprĂšs ces minutes passĂ©es en enfer, mais c'est vers elle que t'as eu instinctivement envie d'aller. Tu peux te cacher derriĂšre tes provocations, c'est le son de sa voix que t'as eu envie d'entendre, son regard dur d'acier que t'as voulu confronter. T'es entourĂ© de Crows, mais aucun ne semble t'apporter ce que tu cherches rĂ©ellement, sans ĂȘtre capable de dĂ©finir ce que c'est exactement. A quoi tu t'attendais en te pointant devant elle aprĂšs avoir prononcĂ© un mot interdit qui semble tourner en boucle dans son esprit. Une nobody. Tout ce qu'elle n'est pas mais l'Ă©tiquette que t'as voulu lui coller. Qui colle beaucoup trop bien. Impossible Ă retirer. On dit que toute sa vie dĂ©file devant les yeux quand l'on est sur le point de mourir. Un film autobiographique qui retrace les plus grands moments de l'existence, le greathest hits d'un passage Ă©phĂ©mĂšre sur Terre. Toi t'as rien vu. Peut-ĂȘtre parce que t'es passĂ© trop loin de la faux. Ou peut-ĂȘtre parce que t'avais pas assez vĂ©cu. C'est la premiĂšre question que tu t'es posĂ©e, une fois en sĂ©curitĂ©, libre de gambader dans n'importe quelles contrĂ©es de tes pensĂ©es Ă©reintĂ©es par la peur de crever. Est-ce que tout ceci n'est que lĂ©gende urbaine parmi tant d'autres, ou bien est-ce que ta vie est tellement insipide qu'elle ne mĂ©rite mĂȘme pas d'ĂȘtre revue en accĂ©lĂ©rĂ©e. T'as pas envie de lui dire que tu vas mal, Ă Keira. Encore moins qu'elle est ta seule bouĂ©e pour espĂ©rer retourner sur le rivage. Pour ce que j'ai dit la derniĂšre fois... » Non. Rien ne sert de parler. Tu la laisses aller jusqu'au bout de son animositĂ©, trop lĂąche pour la couper avec ce que tu es de toute façon incapable d'avouer. T'aurais dĂ» peser tes mots lors de cet Ă©change maudit, car te voilĂ emportĂ© dans un typhon dont tu vas avoir du mal Ă te dĂ©pĂȘtrer. Fuck. A quel point t'es parvenu Ă l'atteindre pour qu'une telle apathie ne vienne prendre autant de place dans votre relation certes compliquĂ©e mais jamais aussi impitoyable. Et tu sombres. Tu sombres toujours plus profondĂ©ment dans le tourbillon infernal de ces Ă©motions dont tu ne sais pas quoi faire. Le tĂ©lĂ©phone en guise de pomme de la discorde, obligĂ© d'y mordre. Des sonneries qui riment avec fatalitĂ©. Un compte Ă rebours lancĂ© qui te laisse dĂ©sarmĂ©, sans possibilitĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă une sortie de secours. Les flammes continuent de monter, de paire avec ton sentiment de n'ĂȘtre qu'un foutu idiot. Le nom est lĂąchĂ© Ă l'autre bout du fil, et pris Ă ton propre piĂšge, t'ignores comment t'en tirer sans que le pot sot entiĂšrement cassĂ©. Quelques secondes seulement pour rĂ©flĂ©chir, puis tu t'empares de l'appareil pour rĂ©pondre Ă ce temps en suspend. Non, ce n'est pas lâinspecteur Thompson, c'est Lorcan O'Connell, l'indic. » Ăa te dĂ©goĂ»te de te qualifier ainsi, mais t'as pas d'autres options pour dĂ©clarer ton identitĂ©. Mais elle est Ă cĂŽtĂ© de moi. » C'est le moment ou jamais. C'est ton occasion de dĂ©baller tout le dysfonctionnel de votre relation, trop pour que le travail demandĂ© soit Ă la hauteur des attentes. Il est question de ta libertĂ©, tu peux pas te permettre de jouer. Je... Euh... » Il est rare que tu manques d'Ă©loquence, trop qui n'a rien Ă envier aux sophistes les plus expĂ©rimentĂ©s. Ton regard est agitĂ©, mais il parvient Ă se poser dans celui de l'intĂ©ressĂ©e, trop maline pour que t'aies une chance de gagner cette Ă©niĂšme bataille. Alors pour cette fois, tu t'avoues vaincu. Tu ne veux rien changer. Vous voulez savoir si votre logement fait partie de ceux qui ont brĂ»lĂ©, c'est ça ? » ⊠Quoi ? Comment ça ? Qu'est-ce qui a brĂ»lĂ© ? Cette fois c'est plein d'interrogation et d'apprĂ©hension que tu la regardes, trop occupĂ© Ă essayer de survivre pour envisager qu'une autre attaque puisse avoir eue lieu. Bougez pas, je vĂ©rifie. » Des secondes qui se transforment en interminables minutes. Il n'y a rien de valeur dans ton appart, mais ça reste ton domicile, ton toit, t'as aucune envie de repartir Ă zĂ©ro aprĂšs avoir dĂ©jĂ eu du mal Ă trouver tout ça. En quĂȘte de stabilitĂ©, c'est le chaos qui s'invite dans ton quotidien dĂ©jĂ bancal. DĂ©solĂ© O'Connell, le quartier a Ă©tĂ© en partie brĂ»lĂ©, et votre adresse figure sur la liste des dommages qu'on a dĂ©jĂ pu recenser... » T'entends qu'il continue de parler, mais tu raccroches le tĂ©lĂ©phone, le rendant Ă sa propriĂ©taire. DĂ©boussolĂ©. En quĂȘte de branches auxquelles te raccrocher dans cette chute interminable. Est-ce que tu savais ? » Ce soir, tu n'as pas assez de haine pour l'adresser Ă ce fantĂŽme et aux italiens. T'as pas assez de force pour te battre contre elle. Tu peux jubiler, vas-y. J'imagine que ça te fait plaisir. J'ai perdu mon bar, ma moto, mon appart, et j'ai des potes sous ces putains de draps ! » Il ne te reste que de la colĂšre. De la tristesse cachĂ©e derriĂšre la colĂšre. Tu l'as ta vengeance sur ce que j'tai dit la derniĂšre fois. Te gĂȘnes pas pour moi, savoures l'instant, je sais que t'en crĂšves d'envie. » Tu peux plus t'envoler, tes ailes sont maintenant entiĂšrement carbonisĂ©es. Tu dois rester ici, apprendre Ă vivre dans ces limbes sans pitiĂ©. Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Ven 15 Juil - 617 Quoi dire. Que dire. Comment dire Que celle chez laquelle la rĂ©plique se veut toujours si facilePour une toute premiĂšre fois, ne trouve tristementRien Ă direAlors que le brĂ»lon emplit les bronches enfumĂ©es par le deuil. Que le fard fuligineux barbouille les traits façonnĂ©s par la haine. Qu'aurais-tu Ă lui dire, Ă cet ennemi de jeunesse maudit dont le monde se rĂ©pand en braises au grĂ© de la brise? Quand les armes jamais ne se baissent, lorsque les mots meurent avant mĂȘme qu'ils ne naissent, emportant avec eux dans la tombe ces Ă©lans interdits - incompris - d'empathie. Que resterait-il Ă lui dire? Si ce n'est rien, strictement rien qu'il ne pourrait aller quĂ©rir Ă l'embrasure de tes lĂšvres scellĂ©es. Si ce n'est tout, absolument tout qu'il pourrait pourtant cueillir au coeur de tes sournoises agates condolĂ©ancieuses dont tu ne sais supporter la silencieuse mutinerie. Fissures dans l'insensibilitĂ© que tu tardes encore Ă cimenter, desquelles s'Ă©chappent Ă ton insu les faibles rayons d'une Ă©trange compassion, par lesquelles il pourrait, O'Connell, par mĂ©garde, entrevoir briĂšvement des contrĂ©es depuis longtemps emmurĂ©es. Tu n'en as en cure, en fait, de l'ambulance non loin qui s'Ă©veille bruyamment, mais Ă laquelle tu accordes nĂ©anmoins ta pleine attention par souci de prĂ©servation. Excuse bidon qui t'autorise Ă t'Ă©vader le temps d'un dĂ©tour exorcistique de ce regard qui pĂšse lourd de contradictions. Prise de conscience plutĂŽt qu'Ă©gard de quoi qui te pousse Ă fuir cette rĂ©alitĂ© dans laquelle l'antĂ©christ n'est plus qu'un simple mortel mis Ă nu par son inavouable vulnĂ©rabilitĂ©. Tu te protĂšges, Ă©goĂŻste, de sa faiblesse contagieuse drapĂ©e de hargne. Non. Tu ne savais pas. Tu ne jubiles pas. Mais non, tu n'en veux pas non plus, de cette humanitĂ© pestilentielle qui te forcerait les sentiments Ă t'en faire oublier qui se tient vĂ©ritablement devant toi. Alors oui. Tu mens. Tu prĂ©tends. Ă la nonchalance, Ă l'indiffĂ©rence. Obstination nausĂ©euse de ne surtout pas Ă©prouver pour le corbeau la moindre sympathie Ă laquelle tu te raccroches Ă©nergiquement. Corde glissante empoignĂ©e Ă t'en rompre le derme douloureusement. Fuck, elle se voit tant que ça, mon exaltation du moment? Et moi qui croyais plutĂŽt bien jouer le jeu de la flic prĂ©occupĂ©e... SĂ©rieux, pour quelle espĂšce d'enculĂ©e est-ce que tu m'prends? » Tu te dĂ©fends, bien qu'il n'ait pas tout Ă fait tort. C'est vrai, normalement, tu le lui aurais arrachĂ© avec allĂ©gresse, ce bĂąton qu'il tend pour se faire battre. Sauf que ce soir, l'unique chose de laquelle tu t'empareras hĂątivement, c'est du portable que t'aurais jamais dĂ» lui confier. Une erreur Ă©vitĂ©e, rattrapĂ©e de justesse, une intervention de l'omnipotence lassĂ©e de vous voir perpĂ©tuellement vous Ă©loigner. Et maintenant, elles se recroquevillent jalousement sur leur convoitise dont elles ne voudront plus se libĂ©rer, agglutinĂ©es Ă l'appareil par la moiteur d'une fĂ©brilitĂ© dĂ©mesurĂ©e, ces extrĂ©mitĂ©s qui ne voulaient point lĂącher. Qui se recluent avec leur trĂ©sor dans l'obscuritĂ© des poches avant que l'idĂ©e ne vienne de finir ce qui fut si abruptement commencĂ©. Car au-delĂ des apparences, par-delĂ des mots, loin des consciences et Ă l'abri des egos, l'attentif pourra les dĂ©celer, Ă travers ces fameuses fissures, les vĂ©ritĂ©s non-dites, non-sues, sentenciĂ©es Ă ne pouvoir que s'Ă©teindre. Ces mĂȘmes vĂ©ritĂ©s qui, parfois, s'Ă©chappent de leur prison pour t'inciter inconsciemment Ă des gestes, des paroles, que tu finis assurĂ©ment, inĂ©vitablement, par regretter. Folies n'osant point traverser la pensĂ©e, mais qui s'inscrivent Ă tout coups dans tes tics anodins. Qu'est-ce que t'attends de moi au juste? De la pitiĂ©? Parce que j'ai rien Ă te donner. » Enfin, le regard que tu te risques Ă lui rendre, naĂŻve. Et ces yeux que tu croises, luisant de la mĂȘme poignante Ă©motion. Et ce face-Ă -face qui, finalement, te ramĂšne Ă la case dĂ©part. Et ces propos qui surgissent de nulle part, sans mĂȘme savoir s'ils sont pensĂ©s. Et t'en as pas besoin. T'es plus fort que ça.»_________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Dim 17 Juil - 1511 Sleeping with my demons Elle est lĂ . Vraiment lĂ . Mais le fossĂ© qui vous sĂ©pare n'a jamais Ă©tĂ© aussi grand. Il y a ces points qui vous rassemblent, ce goĂ»t prononcĂ© pour la destruction, cette solitude parfois embrassĂ©e parfois imposĂ©e, ces dysfonctionnements frĂ©quents qui font de vous des pantins abĂźmĂ©s, genoux Ă©corchĂ©s Ă force de trop tomber, bras fatiguĂ©s d'ĂȘtre Ă chaque fois redressĂ©s. Mais ce soir, vous ĂȘtes terriblement diffĂ©rents. T'es l'odeur de cette fumĂ©e, celle qui pique les yeux et agresse les narines, symbole de tout ce qui a Ă©tĂ© calcinĂ©. Et elle est la sirĂšne de secours, ce son assourdissant qui annonce la fin d'un tunnel sombre, mais qui ne promet pas pour autant dâĂ©clairer les recoins les plus exposĂ©s Ă l'obscuritĂ©. Vos piĂšces ne sâemboĂźtent plus, alors que tu rĂ©alises que DĂ©troit est devenu un purgatoire dont tu ne sortiras jamais. Prisonnier Ă l'air libre d'une citĂ© dĂ©moniaque, guerrier envoyĂ© au front pour servir cette altesse impĂ©nĂ©trable qui a t'a marquĂ© de son fer rouge Ă l'instant mĂȘme de ce premier cri. Ce cri annonciateur, ce savoir prophĂ©tique que la vie sera loin d'ĂȘtre un long fleuve tranquille. On pleure parce que dans le fond, on sait. Et depuis cet instant Ă l'aube de ton existence, tu n'es pas parvenu Ă t'Ă©chapper des griffes acĂ©rĂ©es de la bouche de l'enfer devenue ton foyer. Mais Keira elle est partie. Elle a rĂ©ussi Ă fuir, Ă grimper par-dessus les murs titanesques pour se chercher une nouvelle vie. Une chance qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©e et qu'elle a prĂ©fĂ©rĂ© gĂącher. Pourquoi elle est ici ? Pourquoi elle est lĂ , Ă assister dĂ©semparĂ©e Ă ce spectacle de dĂ©solation. Ce qui s'est passĂ© cette nuit est Ă©pouvantable, mais c'est loin d'ĂȘtre la premiĂšre fois, et encore plus loin d'ĂȘtre la derniĂšre. Tout est violence, vengeance et dĂ©sespoir. Tous subalternes d'un monstre qui se divertit avec vos fils emmĂȘlĂ©s, lĂ pour servir celui qui s'ennuie dans son au-delĂ redondant et carbonisĂ©. Les Ăąmes damnĂ©es ne suffisent plus, il vient s'emparer de celles qui n'ont pas encore Ă©tĂ© dĂ©finitivement souillĂ©es, et il appose le sceau du pĂȘchĂ© comme une lettre de cire envoyĂ©e Ă HadĂšs lui-mĂȘme, pour ĂȘtre sĂ»rs de ne plus vous lĂącher. VoilĂ longtemps que tu cherches dans la religion ce qu'on t'a promis que tu trouverais, que tu suis avec le plus d'assiduitĂ© possible les messes du dimanche, mais le paradoxe est que t'as beaucoup de mal Ă croire en Dieu, mais trĂšs peu Ă croire au Diable. C'est son Ćuvre que tu croises lors des crĂ©puscules dĂ©chirĂ©s, ces tableaux sanglants que seul le Malin peut trouver plaisir Ă regarder. OĂč est Dieu ce soir ? OĂč Ă©tait-il toutes les autres fois ? Et tu ne prĂ©tends pas ne pas avoir conscience de ta propre hypocrisie, car tu te sais toi-mĂȘme soldat du dĂ©mon, incapable de baisser les armes pour rejoindre la lumiĂšre, aveuglante et Ă©trangement moins rassurante que les bras de la nuit que t'attends d'elle ? Question Ă laquelle tu n'as jamais su rĂ©pondre, pas mĂȘme pour toi-mĂȘme, quand tu Ă©vertuais, adolescent, Ă conquĂ©rir celle qui refusait catĂ©goriquement de l'ĂȘtre. Une chance que tu n'as pas obtenue, pire, qui a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă un autre, ego blessĂ© bien Ă©videmment, mais aussi amour bafouĂ©, expĂ©rience qui te laisse aujourd'hui hermĂ©tique Ă tout ce qui commence par senti et qui finit par ments. Mot Ă tendance rĂ©pulsive. Besoin du commun des mortels que tu ne souhaites nullement partager. Ce que j'attends de l'enculĂ©e qui m'a foutue en taule ? De l'enculĂ©e qui m'a volĂ© cinq ans de ma vie ? Absolument rien. Et c'est exactement pour ce genre d'enculĂ©e que j'te prends. » Amertume aussi corrosive que l'acide, le jeune con qui habite encore en toi balance sa rancĆur dĂ©placĂ©e, mais sans doute trop longtemps gardĂ©e pour ne pas s'exprimer dĂšs l'occasion prĂ©sentĂ©e. Moment inopportun, endroit mal choisi. Ceci n'a pas sa place ici, ce n'est pas l'heure des rĂšglements de compte, les avocats sont absents, et t'es pas prĂȘt d'entendre la sentence finale. Tu sais pas te dĂ©fendre, tu sais pas pourquoi t'as pas Ă©tĂ© jusqu'au bout avec ce tĂ©lĂ©phone, pourquoi tu t'obstines Ă faire d'elle ton lien entre eux et vous, pourquoi t'as Ă©tĂ© chercher sa prĂ©sence alors que vous vous ĂȘtes quittĂ©s en termes dĂ©sastreux. T'es Ă©puisĂ© de cet entre-deux, de ce balancement, de ces coups du cĆur d'un cĂŽtĂ© et de l'autre, sans rĂ©ussir Ă te poser et Ă trouver un statu-quo qui te conviendrait vraiment. Mais t'es aussi Ă©puisĂ© de cette nuit, de cette guerre, de cette dĂ©faite, de cette perte. Appartement rĂ©duit Ă l'Ă©tat de cendres. Et bien que tu ne conservais rien de prĂ©cieux lĂ -dedans, ça reste pour toi une humiliation difficile Ă accepter. Cet endroit a Ă©tĂ© ton Ă©mancipation, ado dĂ©sireux de prouver Ă son pĂšre qu'il pouvait parfaitement rĂ©ussir sans l'avoir dans son dos pour l'aider Ă dĂ©ployer ses ailes. Cet endroit a Ă©tĂ© une fuite aussi, loin d'une famille dysfonctionnelle, tu ne voulais plus traverser les couloirs oĂč tu entendais tes gĂ©niteurs sâengueuler Ă s'en faire exploser les poumons encrassĂ©s de nicotine, ce salon oĂč ton pĂšre te faisait la leçon, cette entrĂ©e oĂč ta mĂšre se barrait tout le temps, quand gamin sur les marches d'escaliers t'attendais qu'elle reste pour toi en Ă©tant déçu Ă chaque fois. Des annĂ©es d'acharnement rĂ©duites Ă nĂ©ant, et pour seule consolation â qui n'en est pas vraiment une â il ne te reste que la femme qui a contribuĂ© Ă bousiller ta vie. Comme ton pĂšre, comme ta mĂšre, ils rentrent tous dans cette catĂ©gorie que tu exĂšcres, dans cette boite que t'aimerais balancer au fond de l'ocĂ©an pour ne plus jamais en entendre parler. Le tĂ©lĂ©phone s'est Ă©chappĂ©, il glisse hors de tes doigts pour retrouver ceux de sa propriĂ©taire. PropriĂ©taire aux intentions nĂ©buleuses, artiste de cirque qui marche sur un fil en attendant de se casser la gueule et qui jongle avec des mots qui pourraient bien l'entraĂźner dans cette chute. Cette relation dĂ©rangĂ©e n'est pas ce dont t'as besoin maintenant, mais c'est tout ce que t'as Ă disposition pour exorciser un mal gangrenant. Elle essaye, Keira. Il y a cette tentative maladroite de rĂ©confort que tu ne sais pas comment accueillir, troublĂ© par cette imprĂ©visibilitĂ©, par cette rupture de ton dĂ©stabilisante. T'aimes pas cette impression d'Ă©troite proximitĂ©, oĂč elle semble ĂȘtre la personne au monde qui te connait le mieux, qui sait comment t'apprivoiser. Alors tu cherches Ă reprendre le dessus, parce que c'est comme ça que tu fonctionnes, t'as besoin de dominer pour ne laisser aucune bribe de pouvoir Ă l'autre. Perdre le contrĂŽle c'est offrir sur un plateau d'argent l'occasion de prendre des coups. Et il est hors de question que Keira Thompson ne t'assĂšne un seul coup de plus. C'est quoi la rĂ©ponse que t'attendais, Thompson ? Que oui, je plaquerai aussi la prochaine contre un mur parce que c'est ce que je fais avec chacune d'entre elles, ou que non, t'es cette exception qui me pousse Ă dĂ©sirer une proximitĂ© brutale pour canaliser cette Ă©lectrisante alchimie qui nous Ă©touffe ? » La question est qu'est-ce que tu attends d'elle, mais aussi qu'est-ce qu'elle attend de toi. Tes mots sont cyniques, destinĂ©s Ă la secouer, la provoquer. Mais ce n'est pas ta seule arme pour tenter de la dĂ©stabiliser â juste retour de bĂąton aprĂšs l'avoir Ă©tĂ© par cet Ă©lan de compassion totalement inattendu qui te trotte encore en tĂȘte. T'es grand, imposant, et tu le sais. Tu te rapproches, plantes ton regard perçant d'un bleu de ciel Ă©toilĂ© dans le sien qui s'anime tout aussi violemment. La tempĂȘte se lĂšve dans vos prunelles, ce mĂȘme dĂ©chaĂźnement qui s'est manifestĂ© lors de vos retrouvailles mouvementĂ©es. Hein, qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu veux entendre pour bien dormir cette nuit ? Toi tu peux avoir cette chance, alors hĂ©site pas Ă la saisir. C'est ptete le sort que je rĂ©serve Ă celles que j'ai envie de tuer et de baiser. » Tu rĂ©duis encore un peu l'espace qui vous sĂ©pare, de sorte Ă ne laisser que quelques centimĂštres entre vous. Comme Ă la fĂȘte foraine. Et bon sang, s'il n'y avait pas cette foule de flics un peu partout, t'aurais laissĂ© glisser ta main le long de son cou pour retrouver cette sensation frissonnante qui t'avais pris au dĂ©pourvu. Pour lui rappeler ce qu'elle a ressenti la premiĂšre fois, elle aussi. Pour qu'elle n'oublie pas qu'elle t'appartient. Mais peut-ĂȘtre surtout pour calmer ta propre colĂšre. T'as pas rĂ©ussi Ă choper la Gorgo pour leur mettre une dĂ©rouillĂ©e, mais tu peux toujours tenter de rĂ©cupĂ©rer un peu de sĂ©rĂ©nitĂ© en malmenant celle qui ne t'a jamais offert pitiĂ©, amitiĂ©, baise mĂ©morable, ou quoi que ce soit d'autre. Je constate que t'y penses encore, Ă quel point ça te fait mouiller ? » Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Sam 30 Juil - 218 Ainsi sâamorce un nouveau chapitre qui pourrait nâavoir jamais Ă©tĂ©. Un parmi tous les autres desquels on lancera les pages dĂ©chirĂ©es. Desquels on nourrira le brasier. Cadeau empoisonnĂ©, imposĂ©, indĂ©sirĂ©, jetĂ©, mais secrĂštement chĂ©ri. PrĂ©sent sauvĂ© du conditionnel passĂ©, soigneusement bouclĂ© de lâincassable ruban carmin par lequel les mains du destin vous ont dâores et dĂ©jĂ liĂ©s, enchaĂźnĂ©s, enfin rĂ©unis. Une ultime chance accordĂ©e aprĂšs des annĂ©es Ă sâĂ©corcher, gaspillĂ©e. Elles sont tragiques, les retrouvailles des antipodes qui se jouent aux violons des sirĂšnes. Des vies arrachĂ©es, dâautres envolĂ©es en fumĂ©e. Des cris, des complaintes, des lamentations qui sâimmiscent dans les conversations. Une Ă©cume de haine suspendue dans lâair, sinistre drapeau de ces solennelles promesses de guerre. Oui, tragiques elles sont, vos retrouvailles, dâautant plus lorsque ni lâun ni lâautre ne semble en prendre conscience, de cette valeur inestimable rattachĂ©e aux mots prĂ©cipitamment crachĂ©s, aux regards impitoyablement Ă©changĂ©s. Lorsque ni lâun ni lâautre ne semble en prendre conscience, de cette chance que vous avez, quelque part, de pouvoir vous retrouver. DâĂ quel point sans lâavouer, Ă soi, Ă lâautre, vous en auriez autrement Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©s. Tragiques elles sont trĂšs certainement, vos retrouvailles aux airs de dĂ©jĂ -vus, aux dĂ©tours on ne peut mieux connus. Vos retrouvailles qui portent bien mal leur nom alors que vos Ăąmes tardent encore Ă se repĂ©rer dans lâobscuritĂ© de vos cĆurs malmenĂ©s. Triste mais prĂ©visible, cette impression quâencore ce soir se rĂ©pĂštera inlassablement lâhistoire. Quâelles sont studieusement apprises, ces lignes aussi noires de sens qu'elles sont de noir Ă©crites. Quâelles sont par cĆur rĂ©citĂ©es, ces stichomythies qui cisaillent aussi surprenamment que le parchemin contre la chair meurtrie. Peu importe les mises en scĂšne orchestrĂ©es, ce sont sur les mĂȘmes terres battues que vous ĂȘtes constamment ramenĂ©s comme si, finalement, tous les chemins menaient Ă cet ultimatum des palpitants sâentre-dĂ©chirant. MalgrĂ© ces quelques bribes par mĂ©garde accordĂ©es. MalgrĂ© ce pouls dâune humanitĂ© enfouie qui se serait cette fois sournoisement faufilĂ©e. T'es plus fort que ces propos qui ne tâappartiennent pas, mais que tu voudrais tant ravaler. Ces mots qui ricochent bruyamment contre la pierre sans pouvoir percer au travers. Incompris aussi, ces efforts corrosifs qui tâen brĂ»lent encore les lippes, puisĂ©s tu ne sais pourquoi, tu ne sais oĂč, pour lui offrir tu ne sais quoi, sinon cet improbable rĂ©confort quâil ne mĂ©rite pourtant pas. Et voilĂ que tu te retrouves dĂ©sormais terrĂ©e dans ton propre mutisme, surprise â Ă©cĆurĂ©e â par cette improvisation de derniĂšre minute dont tu regrettes amĂšrement jusquâĂ la moindre syllabe et ce, bien plus que lâhomme devant toi Ă©poumonant sa rage. Ăvidemment quâil nây a jamais eu de place entre vous pour la compassion. Ăvidemment quâaujourdâhui nây fait pas exception. La faucheuse plane peut-ĂȘtre en haut des tĂȘtes, le fatidique souille peut-ĂȘtre les mains, mais les faits demeurent. Ăa, OâConnell ne manque dĂ©cidĂ©ment pas une occasion, surtout pas celle-lĂ , pour te le rappeler. Salement. Et tout compte fait, câest sans doute mieux ainsi. Mieux si, dâun commun accord, vous continuez votre route vers votre perte, mine de rien, en dignes comĂ©diens bien trop prĂ©occupĂ©s par lâidĂ©e de sâĂ©garer du sentier pavĂ© par cette animositĂ© dĂ©mesurĂ©e pour oser ne serait-ce quâun instant sâen dĂ©tourner. Alors tu fais ce que tu fais de mieux; Tu injectes ton ego Ă l'agonie d'une bonne dose de virulence, tu lui fous le script revisitĂ© entre les pognes et tu l'envoies au front. Fini les Ă©carts de conduite. Tu meurs dâenvie dâle savoir hein? Si tâas finalement rĂ©ussi Ă me faire de lâeffet aprĂšs toutes ces annĂ©es Ă lamentablement Ă©chouer? Si câest maintenant ton nom que jâĂ©chappe entre deux gĂ©missements le soir? Tes doigts que jâimagine quand les miens mordent lâintĂ©rieur de mes cuisses? Quand jâai le dos cambrĂ©, les jambes repliĂ©es qui se tendent jusquâĂ la pointe des pieds. C'est ça? » Et ce fin rictus qui s'Ă©tire, s'entre-ouvre. Vas-y, qu'on vĂ©rifie. Prends-moi. » Par la gorge laisseras-tu provoquamment s'estomper. Et de la parole aux actes, l'invitation qui tonne, se matĂ©rialise. La fermeture Ă©clair du coat de laquelle tu joues avant qu'elle ne s'enfuie. Parce que tu veux savoir, alors que les Ă©clats d'or des cheveux Ă©lancĂ©s vers l'arriĂšre scintillent. Tu veux savoir s'il aura l'audace, tandis que la peau latte lascivement se dĂ©voile, que les ruisseaux bleus de vie lentement Ă©mergent sous le derme. L'audace de loger ses extrĂ©mitĂ©s lĂ oĂč il y aurait laissĂ© ses traces Ă l'encre invisible de ses vices. LevĂ©, le menton de l'insolente qui s'offre Ă son impulsivitĂ©, Ă l'ennemie numĂ©ro un d'un homme tout juste libĂ©rĂ©. Il y a ce silence qui retient son souffle alors les vĂŽtres s'entrechoquent Ă la commissures de vos lĂšvres. Il est grand, O'Connell. Il se croit au-dessus de tout. De toi. Il aimerait bien en tout cas. Mais ne dit-on pas justement que qui plus haut monte qu'il ne doit, de plus haut chute tout en bas? J'attends. » Car oui, tu l'attends impatiemment, l'erreur monumentale, le point de non-retour qui se rĂ©sumerait Ă piocher la carte Aller-simple en prison et chaque seconde qui s'Ă©coule te rapproche un peu plus de cette insatisfaisante satisfaction. Car oui, tu l'attends vraiment, un peu trop, possiblement. Et qu'importe son choix, vous en serez tous deux Ă la fois gagnants et perdants. Alors? Ăa grogne, ça montre les dents, mais quand vient le temps de mordre, ça court la queue entre les jambes. » L'adrĂ©naline court-circuite les terminaisons nerveuses. La rĂ©flexion se fait laborieuse. Y'a pas d'attirance. Y'a pas cette Ă©lectrisante alchimie Ă laquelle il fait rĂ©fĂ©rence. Y'a que ce dĂ©dain viscĂ©ral pour l'autre qui fourmille, Ă©chauffe, sĂ©vit perfidement sur les sens dĂ©boussolĂ©s, sur l'esprit dĂ©jantĂ©. Ă en oublier les flics. Les tragĂ©dies. La laideur de cette nuit. Je vais te dire ce que j'veux entendre. Je veux t'entendre me dire Ă quel point c'est difficile d'accepter le fait que t'arriveras jamais Ă scorer. »_________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Sam 30 Juil - 2325 Sleeping with my demons T'es plus fort que ça. Les mots raisonnent encore dans les mĂ©andres caverneux de ta carcasse fatiguĂ©e et chancelante, Ă la fois phare dans la nuit aprĂšs avoir bravĂ© une tempĂȘte agitĂ©e, et avertissement de la providence que tu vas prendre soin d'Ă©couter. Tu ne veux pas t'Ă©loigner de la familiaritĂ© pour embrasser des Ă©quations inconnues trop difficiles Ă rĂ©soudre pour un gamin tout sauf assidu. Clown du fond de la classe. Orateur douĂ© mais aucune prometteuse destinĂ©e. Pourtant pas du genre Ă flirter avec la facilitĂ©, plutĂŽt portĂ© sur les pentes glissantes qui pourraient mener au fond d'un ravin ou d'un puits, lĂ tu n'arrives pas Ă lĂącher prise sur cette Ă©tiquette gluĂ©e fĂ©rocement sur votre front, nature d'une relation que tu redoutes de faire changer, incapable d'y lire le nouveau mot qui pourrait vous dĂ©finir si tu venais Ă trop tanguer. La tĂȘte brĂ»lĂ©e est maintenant trop calcinĂ©e. Le risque ne vaut pas la peine d'ĂȘtre couru et endurĂ©, alors tu plonges sans hĂ©siter vers la vulgaritĂ© et le rentre-dedans peu subtile pour tenter de reprendre ce qu'elle a failli t'arracher avec sa compassion saugrenue. La route empruntĂ©e est rassurante, loin de celle oĂč aucun rĂ©verbĂšre ne reflĂšte sa lumiĂšre rassurante, noirceur de l'inconnu dont le courage demandĂ© te fait encore dĂ©faut. Et sans surprise, elle suit l'exemple. Elle se dĂ©robe de ses propres Ă©motions Ă©lusives pour serrer fermement ses doigts sur cette occasion que tu lui offres sur un plateau d'argent. Elle se saisit de ta provocation, de ta colĂšre et de ta frustration pour te les renvoyer au visage, sans doute soulagĂ©e de ne pas te voir rebondir sur ce qu'elle regrette d'avoir Ă©chappĂ© lors d'un bref instant de vulnĂ©rabilitĂ©. Homme stoĂŻque qui tente de masquer les ravages de son audace, dĂ©sir primaire qui lĂšve l'Ă©tendard, Ă dĂ©faut d'autre chose, trop fier pour autoriser l'envie charnelle se manifester aux yeux de l'objet de tes tourments. Oui, tu meurs d'envie de le savoir. Est-ce que c'est ton nom qu'elle Ă©chappe quand l'intĂ©rieur de ses cuisses s'embrase pour une autre ? Est-ce que c'est Ă toi qu'elle pense quand ses doigts sans moindre pudeur l'emmĂšnent lĂ oĂč t'as toujours voulu t'attarder ? Quand son corps perlĂ© de sueur se tord sensuellement sous l'assaut de membres qui ne t'appartiennent pas, est-ce qu'elle s'imagine ce que vous auriez pu partager ? Tu la hais pour ce qu'elle te fait ressentir. Tu la hais pour cette dĂ©ferlante chaleur qui brĂ»le en entiĂšretĂ© ta raison pour ne laisser que les traces d'une passion silencieuse, emprisonnĂ©e comme une pestifĂ©rĂ©e, mais qui cherche Ă se manifester en traĂźtre incontrĂŽlĂ©e, lassĂ©e de ne pouvoir s'exprimer. Tu la hais, car aprĂšs toutes ces annĂ©es, tout reste inchangĂ©. Prends-moi. Toujours des mots qui fracassent, des interdits qui torturent, une ambiguĂŻtĂ© aiguisĂ©e qui plonge sa lame dans les trĂ©fonds de ton Ăąme esquintĂ©e. Bombes lĂąchĂ©es avec une nonchalance arrogante. Le dĂ©fi est lancĂ©. La chair dĂ©voilĂ©e fait de toi un vampire affamĂ© qui se retient de plonger ses canines dans une veine gonflĂ©e. Oui, tu crĂšves d'envie aussi de porter ta main Ă son cou pour empĂȘcher l'air de lui donner l'occasion de balancer une Ă©niĂšme provocation. Ton poing se serre, une maĂźtrise factice qui compense avec ton cerveau en Ă©bullition, qui ne sait plus comment rĂ©agir, ne sait plus quels signaux il est autorisĂ© Ă envoyer face Ă ces sournoises attaques qui te laissent en homme dĂ©semparĂ©, bien loin de ton auto-portrait. Mais qu'elle ne s'y mĂ©prenne pas, tu ne lui laisseras aucun avantage, bien dĂ©cidĂ© Ă reprendre la laisse et tirer assez fort pour qu'elle s'en morde la langue. Son jeu est sournois, mais pas assez futĂ© pour que tu te laisses prendre. Le piĂšge Ă loup est mal dissimulĂ©. Est-ce qu'elle te prend pour un idiot ? A l'instant mĂȘme oĂč tu laisseras l'impulsivitĂ© t'emporter, elle aura toutes les raisons du monde de te coffrer. Et si elle ne le fait pas, l'un de ses Ă©quipiers s'en chargera sans sourciller. Tu n'as pas dâĂ©chappatoire, si ce n'est accentuer la joute dangereuse, repousser les limites sans avoir Ă les franchir, et voir lequel de vous deux fera le premier pas en arriĂšre. Un pas en avant. Plusieurs. Sorti de ta lĂ©thargie Ă trop t'attarder sur son cou dĂ©nudĂ©, tu t'avances vers elle, l'incite Ă reculer jusqu'Ă ce que son dos rencontre la portiĂšre d'une voiture â sans doute celle oĂč elle t'aurait lĂąchement embarquĂ©. Tu ne poses aucune main sur elle, c'est de ton allure que tu cherches Ă Ă©craser, que tu l'obliges Ă se retrouver Ă nouveau dans cette prison charnelle qu'est ton corps que tu rapproches au plus prĂšs du sien. Tes iris ocĂ©an accrochent le cuivre qui la colore, et tes bras se tendent pour venir Ă©pouser le haut du squelette mĂ©tallique, prise que tu ne lĂąches pas pour mieux l'emprisonner. La seule chose que tu vas entendre, c'est la vĂ©ritĂ©. LâinĂ©luctable vĂ©ritĂ©. » Tu sens les regards se poser sur vous, tous observent mais n'osent pas interagir, sans doute conscients que la bulle dans laquelle vous vous trouvez ne doit surtout pas ĂȘtre brisĂ©e. Et que quoi qu'il arrive, Thompson saura se sortir de ce piĂšge sans vertu que tu viens d'imposer. Un jour, tu vas m'demander de te baiser. » Une certitude que tu lui craches au visage, les traits marquĂ©s d'une arrogance Ă son sommet. Un sommet olympien qui mĂ©rite de couronner le tout avec des lĂšvres qui se rapprochent de son oreille pour murmurer le reste de ta pensĂ©e graveleuse. Tout a un air de dĂ©jĂ -vu. Je sais pas quand, je sais pas oĂč, mais tu vas m'dire, trĂšs distinctement, baise-moi. » Tu te retires du creux de son oreille, mais tu maintiens le peu de distance entre vous. Un air qui se rejoue mais qui ne te lasse toujours pas. Tes yeux dĂ©vient vers son cou. Puis remontent jusqu'Ă sa bouche. Un effeuillage visuel qui comble tes dĂ©sirs ardents, mais qui souffle aussi sur les braises dĂ©jĂ enflammĂ©es de ton envie charnelle et bestiale. Tu n'oublies pas pour autant tout ce qui se joue en arriĂšre, l'horreur se tait, daigne se mettre en pause, mais ne manquera pas de jaillir de sa boite au moment voulu. Pour l'heure, tu embrasses avec aviditĂ© ce moment qui n'appartient qu'Ă vous, et qui donne cette rĂ©elle impression que rien d'autre n'existe. Tu vas pas m'faire croire que t'as jamais imaginĂ© ce que ça pourrait donner dans un lit, toi et moi. Pas aprĂšs ce qui s'est passĂ© Ă la foire. Pas aprĂšs ce qui se passe maintenant. » Bref moment de silence pour laisser ses pensĂ©es faire leur propre acheminement vers la chute de ta bravade. Pas aprĂšs cet appel... » Oh, bon sang, ça serait effectivement une torture sans nom que de ne pas rĂ©ussir Ă scorer. L'appel de vos corps, Ă©vident, ne peut pas rester sans rĂ©ponse. Toute cette haine, toute cette colĂšre, qui pourraient frapper l'apothĂ©ose au fond des draps. Si j'te fais pas encore d'effet, si c'est pas encore mon nom qu'tu prononces ou Ă moi qu'tu penses quand tu glisses tes doigts sur toi, ça viendra. Et je pourrai t'serrer le cou autant de fois que j'le voudrai, et que tu l'voudras, sans prendre le risque de m'faire coffrer. J'ai attendu des annĂ©es, j'suis plus Ă quelques mois. » Tu gardes tes grands airs mais y a les restes de cet adolescent rejetĂ© et blessĂ© qui demeurent encore en toi, t'obligeant Ă renforcer ta prise sur le toit de la voiture pour ne pas les laisser sortir. Ou semaines... » Sourire carnassier. Tu dois focaliser sur tes objectifs. Tu vas attendre qu'elle veuille dĂ©sespĂ©rĂ©ment se faire baiser. Puis tu la tueras. Pas vrai ?En attendant, qu'elle recule, elle a aucune chance de gagner. Toi, t'as plus rien Ă cacher, plus de secrets sur ce qu'elle te fait sentir sous la ceinture. Mais elle ? Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Mer 10 AoĂ» - 357 Attendu...? » Rire Ă©touffĂ© rĂ©duit Ă un soupir d'amusement. De soulagement. C'est une douce halenĂ©e de menthe poivrĂ©e qui vient chatouiller les narines, ravive la fine courbe de l'insolence â qu'on aurait pu croire Ă jamais portĂ©e disparue â pour dĂ©voiler les porcelaines alignĂ©es. Un mot, un seul, un pas de trop, un faux, une exquise caresse Ă laquelle ronronne l'ego assassinĂ©, noyĂ© dans l'ocĂ©an de toutes ces absurditĂ©s par les vagues d'une assurance excessive, dĂ©sormais ressuscitĂ©, ramenĂ© d'outre-tombe par celui mĂȘme qu'il l'y a envoyĂ©. Comme ça tu m'as attendue pendant des annĂ©es? Et encore aujourd'hui semble-t-il... Mais combien t'as attendues aussi longtemps, exactement? » Il y Ă©tait presque. Ă peu prĂšs de t'acculer de sa personne, de ses promesses rĂ©voltantes, toi, chasseur devenu chassĂ©, sans issue ni Ă©chappatoire, le pied pris Ă reculons dans son propre piĂšge. Ă quelques secondes de voir s'Ă©vanouir ton aplomb, asphyxiĂ© Ă trop retenir son souffle pour ne pas s'empoisonner du sien. Ne pas s'imprĂ©gner les sens des effluves de son parfum immondement grisant. Ne pas laisser la mĂ©moire s'en entacher ou le palpitant s'en Ă©tourdir. Mais Icare ne pouvait s'empĂȘcher de voler plus prĂšs, toujours plus prĂšs du soleil, insolent lui aussi incapable de s'arrĂȘter. Et le voilĂ maintenant Ă chuter, les ailes d'Ă©bĂšne consumĂ©es par les flammes destructrices de l'avarice. Moi qui pensais n'ĂȘtre qu'une parmi tant d'autres. Faut croire que t'es p'tĂȘtre pas vraiment passĂ© Ă autre chose finalement. Puis, la gifle qui laissera la fiertĂ© contusionnĂ©e. Tu crush encore sur moi, O'Connell? » Parce que cette fois, tu ne manqueras pas de lui arracher le bĂąton qu'il tend pour se faire battre. On s'acharne sur mon cas, mais toi, Ă quel point ça te fait de l'effet, combien ça t'allume, l'idĂ©e que je puisse avoir envie de toi. » La poigne qui s'ose Ă revendiquer ce col souillĂ©, agrippĂ©, vers soi tirĂ©. Qui rĂ©clame l'oreille Ă laquelle se pose cette complainte tiĂšde d'abandon entre les lippes glissĂ©es. Que je te demande, sans dĂ©tour ni façon Baise-moi » Manifestation d'une Ă©vidente lubricitĂ©. Simulacre ou ignoble vĂ©ritĂ©? La voix dans tous les cas soumise, sous le poids de la concupiscence modelĂ©e. TĂȘte chavirĂ©e, cou dĂ©ployĂ©. L'air avidement capturĂ©, happĂ© par goulĂ©es. Lâair sur le charbon brĂ»lant des chaudiĂšres bestialement soufflĂ©, contre la peau, les vitres, Ă©crasĂ©. Pour nâen laisser quâun nuage de buĂ©e, un voile brumeux de censure duquel vous abrier. Ici. Maintenant. Ă l'arriĂšre. » Alors qu'Ă quelque part, les genoux dĂ©nudĂ©s sâenlisent dans la banquette, que les mains, barbares, profanent le maudit sans en Ă©pargner la moindre parcelle, que les doigts, assoiffĂ©s, s'immiscent pour s'abreuver des eaux sacrĂ©es d'Eros. Ă m'en faire perdre la raison. Ă m'en faire oublier mon nom. » Tandis que l'impie dĂ©pĂšce l'homme de sa religion, que les courbes fĂ©minines aux sommets pointĂ©s, dĂ©couverts, se plaquent contre lui, que l'intĂ©rieur de ses cuisses se cale contre l'entrejambe, suppliciant, que la moiteur scelle les silhouettes aux vĂȘtements grossiĂšrement relevĂ©s, impudemment abaissĂ©s, enveloppes charnelles qui n'aspirent qu'Ă sâimbriquer. Vice serpentant contre celui collĂ© au dossier par la tentation fiĂ©vreuse d'Ăve, belle de toute son indĂ©cence. Pour te sentir contre moi. En moi. T'appartenir. Baise-moi. Serre-moi. Plus fort. Toujours plus. » Ces priĂšres corrompues, pĂ©niblement extirpĂ©es de ce corps tendu. Pour qu'enfin, Ă quelque part dans cet esprit tordu, l'un complĂšte l'autre de sa longueur. O'Connell. » Que les bassins s'Ă©chauffent imaginairement au rythme des dĂ©sirs ardents. Continue. » Que l'hĂ©rĂ©tique s'adonne au dĂ©hanchement d'une danse suave au-dessus. T'arrĂȘte pas. » En parfaite symbiose avec les coups de l'Ă©perdu. T'arrĂȘte surtout pas. » Pour qu'enfin, ils s'Ă©lĂšvent Ă©hontĂ©ment Ă l'apogĂ©e, Ă la hauteur du pĂ©chĂ© originel cultivĂ© depuis tant d'annĂ©es. Ă l'arriĂšre de cette bagnole inoccupĂ©e, contre laquelle tu es de tout ton long adossĂ©e, contre laquelle il est appuyĂ©. Sans que vous ne vous touchiez. ScĂšne de tes pensĂ©es les plus dĂ©viantes, rebutantes, que tu Ă©pies, narres tout bas dans l'espoir de rĂ©ussir Ă perturber l'enfoirĂ©. Et elle vient, l'inspiration, bien trop aisĂ©ment alimenter d'une sensualitĂ© dĂ©bridĂ©e ce timbre se voulant habituellement dĂ©sintĂ©ressĂ©. Dangereuse traĂźtresse dont tu te gardes, mĂ©fiante, de l'obscur dessein, qui ne cherche qu'Ă t'appĂąter dans ses filets. Ă exposer tes sombres secrets. Non, tu ne vas pas pousser plus loin. MĂȘme si les lĂšvres dĂ©jĂ s'humidifient pour renchĂ©rir. MĂȘme si le derme frisonne en attendant la suite. Tu n'iras pas trop loin. Etcetera, etcetera... » Que la langue, diablesse, finira par s'attarder Ă dĂ©cortiquer. Une fin prĂ©cipitĂ©e Ă cet Ă©pisode de dĂ©bauche fantĂŽme qui ne te fait nullement envie, pour lequel tu ne trembles pas, pas mĂȘme un peu, et qui ne partagera avec la rĂ©alitĂ© que ces joutes grossiĂšres audacieusement murmurĂ©es, créées de toute piĂšce par l'imagination fertile qui s'amuse Ă planter ces graines d'une envie irrĂ©pressible sans saisir qu'elle Ă©chappe, sur son jardin, ces mĂȘmes semences qui feront tĂŽt ou tard germer inĂ©vitablement l'arbre du fruit dĂ©fendu. RassasiĂ©? Parce que je prĂ©fĂšre te l'dire dĂšs le dĂ©part, y'a aucune chance que ça se concrĂ©tise. Patiente autant que tu veux. Fantasme aussi souvent que ça te chante. Entre nous, y'aurait rien de transcendant... C'est pas pour rien que t'Ă©tais pas mon premier choix. Ni mon dernier. » Ce regard froid qui contraste avec les flammes qui animent la carcasse, dĂ©tournĂ©. Ces paroles sans moindre dĂ©licatesse, balancĂ©es avant mĂȘme d'y penser. Ă quelque part, tu sais que c'est pas du jeu, mais s'il est vraiment passĂ© Ă autre chose, qu'est-ce que ça change? T'es Ă©puisĂ©e, lasse de tenir la barre, coincĂ©e dans ces montagnes russes d'Ă©motions interminables dont tu ne semble pas pouvoir â vouloir? â t'extirper. Tu ne nies pas ĂȘtre une connasse, mais O'Connell s'acharne aussi, alors vous rĂ©coltez tous les deux le collatĂ©ral. La main s'appose, dĂ©cidĂ©e Ă rĂ©tablir et ce, pour une Ă©niĂšme fois, cette distance avec laquelle vous jouez constamment. Occasion rĂȘvĂ©e de briser cette prison d'acier et de chair que tu saisis sans hĂ©sitation, pressĂ©e de regagner ta libertĂ©. Maintenant, si t'as fini de t'emballer comme un ado en pleine pubertĂ©, on va revenir Ă nos moutons et remplir cette dĂ©position. Ensuite, tu seras libre d'retourner voir dans l'bar si j'y suis. » Et dĂ©jĂ , le crayon cliquette. Mais pourquoi tant de hĂąte? OĂč est l'urgence? T'as peur de quoi, Keira? C'est procĂ©dural, mais tu vas gentiment t'y plier, okay? Avant que tu me racontes ce qui s'est passĂ©, j'vais avoir besoin de ton nom complet, de ton numĂ©ro et... » Malaise. Fuck, avec toutes ces conneries, t'avais complĂštement zappĂ©. D'une adresse Ă laquelle tu vas habiter. » _________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ crĂ©dits art acide avatar ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus icons ; solosands sign.sanctuaire Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragĂ©s, quartier dĂ©labrĂ©, envolĂ©e de corbeaux & nĂ©vroses 1m86 d'arrogance et de dĂ©sinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tĂȘte aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'Ă©tend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite Ă des combats un peu trop intenses dont t'as oubliĂ© chaque emplacement. Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Mer 17 AoĂ» - 341 Sleeping with my demons Ses mots sont un souffle chaud qui intensifie les braises de ton dĂ©sir. Qu'il est difficile de ne pas se laisser happer par le vaste ocĂ©an de l'imagination lubrique et dĂ©bordante. Les images se dessinent distinctement au crayon noir sur le brouillon de ton esprit, elles prennent vie pour mieux te torturer encore, te laissant deviner les mouvements lascifs, entendre les complaintes licencieuses. La succube crache ses provocations, te mettant face Ă tes propres faiblesses, celles que tu cherches Ă enterrer sous le sable, mais qui reviennent Ă chaque morsure de vagues. Elle dresse un tapis de luxure qui se dĂ©roule avec une aisance dĂ©concertante, trop pour que ce ne soit pas suspect. Tu ne rĂ©ponds pas Ă sa question, dĂ©jĂ parce que tu ne connais pas la rĂ©ponse, mais aussi parce que tu veux museler ce malin plaisir qu'elle prend Ă te malmener. Une douce affliction placĂ©e sous l'Ă©toile de la concupiscence, dans le ciel du vice et du pĂ©chĂ©. Chaque fois qu'elle ouvre la bouche pour Ă©chapper les chapitres de son rĂ©cit Ă©rotique, tu sens ton corps se battre pour avoir le droit de se laisser aller, et ton esprit divague vers les mĂȘmes recoins interdits que te partenaire Ă©phĂ©mĂšre, voire imaginaire. Tes paupiĂšres, trop lourdes, se ferment au son de sa voix cassĂ©e par le dĂ©sir, une piĂšce de théùtre parfaitement rĂ©citĂ©e qui pousse ton imagination au-delĂ de ses propres limites. Oui, les images dĂ©filent, ce qu'elle te conte prend vie, sur cette banquette arriĂšre tu rĂ©animes au bouche Ă bouche le fantasme de jadis. Ou d'aujourd'hui. T'as pas encore dĂ©cidĂ©. Puis tu t'autorises Ă Ă©crire tes propres lignes, oĂč contre la carcasse mĂ©tallique, vos corps se cherchent, se trouvent, et s'unissent. Tes mains agrippent la chair de ses cuisses pour pouvoir la soulever aisĂ©ment. T'as le cĆur qui s'affole, qui vrille, qui manque des battements. Ta peau voit sillonner des milliers de dunes de frissons, ton souffle est saccadĂ©, violentĂ© par la force de ce prĂ©misse d'Ă©bats improvisĂ©s Ă faire rougir les plus dĂ©vergondĂ©s. Les tissus descendent, nĂ©gligemment agrippĂ©s pour mieux pouvoir s'apprivoiser, mais trop impatients pour complĂštement les retirer. Elle veut te sentir contre elle. En elle. Tu ne fais plus bien la diffĂ©rence entre imagination et rĂ©alitĂ©, bercĂ© par le pouvoir irrĂ©el de cette danse charnelle. Ăa tourne, ça voltige, ça grossit. Puis tu obĂ©is Ă la tentation, enfin autorisĂ© Ă y cĂ©der, scellant Ă©troitement votre intimitĂ©, secouant la voiture inoccupĂ©e, peu subtilement cachĂ©s, mais trop happĂ©s par le plaisir exacerbĂ© pour vous soucier des regards qui pourraient s'attarder, exhibitionnistes passionnĂ©s, ses gĂ©missements sont une symphonie torride, un concert gĂ©nĂ©sique qui monte en crescendo inavouĂ©. Des bassins qui s'accompagnent, union parfaite, mĂ©lange divin. Une main relĂąchĂ©e pour mieux s'appuyer sur la vitre, y laissant une trace impudique. A l'arriĂšre. Contre la voiture. Continue. T'arrĂȘte pas. Et tu t'y plies, trouvant le rythme qui transforme l'anarchie de vos corps en ballet sensuel, sans Ă©teindre la fibre chaotique qui se mĂ©lange Ă une passion Ă©touffĂ©e depuis trop d'annĂ©es. L'apogĂ©e. Le dernier ciel. Les muscles sâactivent encore avant de trembler dans l'ultime sĂ©isme qui fait exploser l'Ă©chelle de Richter, magnitude encore jamais rencontrĂ©e, inĂ©dite dans l'histoire des idylles. Puis tout se relĂąche. En elle. Contre elle. Et le rĂȘve prend fin. Le mirage disparaĂźt, te laissant brĂ»ler dans le dĂ©sert sans fin du rejet. Redescente brutale aprĂšs une dose euphorisante de drogue dure. Ascenseur qui lĂąche brutalement. Chute du haut d'un immeuble avec atterrissage contre le bitume. La harpie est cruelle. Non seulement elle te ramĂšne avec une violence inouĂŻe vers l'ignoble rĂ©alitĂ© d'une tuerie envers les tiens, mais en plus elle plonge ses doigts dans les plaies pas encore guĂ©ries d'un passĂ© qui a broyĂ© l'ego dĂ©mesurĂ© et poignardĂ© un cĆur en apprentissage. Ton visage se referme, tes sourcils se froncent, Ă©cĆurĂ© par ce changement de ton. Le monde s'est remis Ă tourner dans le mauvais sens. Les corps rĂ©apparaissent. Les souvenirs de cette nuit sanglantes aussi. La constante redevient une flic avide d'en finir avec ces conneries de gangs, et sa froideur te laisse dĂ©semparĂ© l'instant de quelques secondes. OĂč est celle qui prĂ©tendait que tu Ă©tais plus fort que ça. OĂč est la compassion que t'avais pu lire dans son regard. Tu veux qu'on te la rende. Car celle qui est devant toi, tu ne ressens absolument rien Ă son Ă©gard, et tu n'aurais rien ressenti pour elle non plus Ă l'Ă©poque. Le venin crachĂ© te paralyse, le dĂ©sarroi est palpable, et il te faut un certain temps pour reprendre tes esprits. Du cauchemar au rĂȘve, puis de retour dans le cauchemar. Les portes du paradis n'Ă©taient qu'une illusion aussi sournoise que celle qui en gardait l'entrĂ©e, tu n'as jamais Ă©tĂ© destinĂ© Ă autre chose que les pavĂ©s de l'enfer. Trop fier pour te plaindre, tu fais miroir Ă son indiffĂ©rence, t'Ă©vertuant Ă ne manifester aucune Ă©motion, si ce n'est celle de la rĂ©pulsion. Peut-ĂȘtre vient-elle de te rendre service. Si l'hĂ©sitation de la flinguer s'Ă©tait honteusement immiscĂ©e, maintenant tout est redevenu parfaitement clair. Lorcan Liam O'Connell. » A t-elle dĂ©jĂ entendu ce second prĂ©nom qui t'a Ă©tĂ© attribuĂ© ? Peu de chance, malgrĂ© tes nombreuses tentatives, Keira Thompson n'a jamais cherchĂ© Ă s'intĂ©resser Ă toi. Elle ne sait rien, si ce n'est ce qu'elle a voulu sĂ©lectionner sur le grand fil de ton existence cabossĂ©e. Toujours le pire, rarement le meilleur. Mon numĂ©ro t'as qu'Ă l'regarder dans ton tĂ©lĂ©phone. » Tu ne lui feras pas de cadeau. Si elle veut la jouer impersonnel et protocolaire, c'est exactement ce que tu vas lui donner. Pour l'heure, vous n'ĂȘtes plus rien, pas mĂȘme des ennemis, car la haine reste un sentiment que tu refuses de lui accorder. T'avais besoin de quelqu'un ce soir, et elle n'est certainement pas celle sur qui t'aurais misĂ© une bouĂ©e de sauvetage, mais t'as quand mĂȘme espĂ©rĂ© qu'elle ose te tendre une main, pour t'aider Ă te relever, qu'importe s'il n'aurait s'agit lĂ que d'une brĂšve parenthĂšse Ă un statu-quo bien ancrĂ©. J'viens d'apprendre que j'ai tout perdu, tu crois vraiment que j'sais oĂč j'vais dormir ce soir ? » Il est fort probable que tu ne dormes de toute façon pas cette nuit. Trop hantĂ©. Trop secouĂ©. Les cris raisonnent encore, et le fantĂŽme de la chaleur des flammes refuse de te lĂącher. AprĂšs cet interrogatoire nausĂ©abond t'iras estimer l'Ă©tendu des dĂ©gĂąts, et voir s'il est possible pour toi de rĂ©cupĂ©rer quelques affaires. Tu sais quoi, Thompson ? Je vais rĂ©pondre Ă ton autre question. » Celle que t'as Ă©vitĂ©e tout Ă l'heure. Et Ă laquelle t'as maintenant la rĂ©ponse. Peut-ĂȘtre que j'ai par le passĂ© Ă©prouvĂ© quelque chose pour toi. J'en sais rien, j'Ă©tais trop jeune et trop fier pour rĂ©aliser quoi que ce soit. Mais ce qui est certain, c'est qu'Ă l'heure d'aujourd'hui, j'ressens plus rien Ă ton Ă©gard, si ce n'est une haine viscĂ©rale. La personne que t'es devenue m'intĂ©resse pas. Cette coquille vide, cette garce sans cĆur. Et crois-moi, si j'avais su Ă l'Ă©poque que t'Ă©tais comme ça, jamais j'me serais intĂ©ressĂ© Ă toi d'une quelconque façon. » Le mirage n'est pas seulement le fantasme susurrĂ© au creux de l'oreille, c'est aussi cette image que tu te faisais d'elle. Tu sais pas Ă quel point il y a de vĂ©ritĂ© dans ce que tu lui confesses, mais Ă cet instant prĂ©cis, t'as l'impression qu'absolument tout est parfaitement sincĂšre. T'es ma putain d'erreur de jeunesse. Et c'est tout ce que tu seras jamais. T'Ă©tais ptete mon premier choix, mais tu seras assurĂ©ment pas le dernier non plus. Maintenant, pose-moi tes questions qu'on en finisse. » Le cri de dĂ©tresse est Ă©touffĂ©. Le fantĂŽme du passĂ© n'a pas daignĂ© Ă©couter. Pando _________________ irish blood â© Who's the real you ? The person who did something awful or the one who's horrified by the awful thing you did ? Is one part of you allowed to forgive the other ? crĂ©dits Avatar Nel; Signature Astra Sujet Re sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Aujourd'hui Ă 035 La ponce s'Ă©crase douloureusement contre le lys. Sous ton joug, elle erre. Traine. Elle chute, remonte, tournoie, tangue entre - flirte avec - les fines lignes d'azur, sur le blanc floral des non-dits qui vous pourchassent, vous traquent, pour laisser en long et en large dans sa foulĂ©e calligraphique le prĂ©ambule d'un cauchemar collectif aux maintes versions, cent fois dĂ©jĂ rapportĂ©, mais qui se doit, une fois de plus encore, d'ĂȘtre racontĂ©. AffrontĂ©. ImmortalisĂ© sur papier. Vaillamment, la plume meurtrie se rĂ©pand en sang d'encre. Elle fait naĂźtre un nom qui n'a plus de secret pour toi, ou le croyais-tu. Elle gribouille machinalement un numĂ©ro en vĂ©ritĂ© depuis le premier jour retenu, comme une priĂšre par coeur apprise, non pas pour conjurer le mauvais, mais pour en invoquer l'essence; Lorcan Liam O'Connell. Ton Ă©criture se veut cursive, pressĂ©e, Ă la hauteur de l'auteur. Ses traits, cassants, fermes, dĂ©cidĂ©s, sont un parfait reflet de cette attitude adoptĂ©e pour mieux te distancer de l'interrogĂ© avant de ne te noyer. Il faut dire que tu t'en es extirpĂ©e de justesse, de ces eaux troubles dans lesquelles tu t'es jetĂ©e, celles mĂȘmes animĂ©es par les profondeurs de vos Ăąmes dĂ©rangĂ©es, noires de toutes vos perversions Ă ne plus en distinguer le fond. Ă peu prĂšs de te retrouver engloutie par ses rĂȘveries Ă lui, que tu ne partages pas, que tu ne faisais que narrer, sans rien Ă©prouver. Que le charnel semble confondre avec ce qui te fait rĂ©ellement vibrer, prise en traĂźtre par le courant d'une lubricitĂ© qui n'est certainement pas tienne - toi qui ne le dĂ©sires pas, toi dont le corps ne s'attisera plus jamais pour aucun d'eux - mais qui, on pourrait le croire, faillit nĂ©anmoins t'entrainer avec elle. Le frisson de l'horreur. Du derme qui s'insurge. Un retour aux sources claires, aux rangs serrĂ©s, Ă la nature maladive de vos interactions acariĂątres dans lesquelles tu te complais. Ă cet antagonisme perpĂ©tuel doublement synonyme de zone de guerre et zone de confort. Tu jettes la premiĂšre d'une Ă©niĂšme pierre, mais tu n'es pas la seule Ă reprendre les armes au dĂ©nouement de cet Ă©garement condamnable. Vulgaire copiste apathique soi-disant soucieuse de coucher jusqu'au moindre dĂ©tail qu'elle entendra Ă©chapper, ton cours se voit brusquement interrompu, freinĂ© par sa confidence dĂ©concertante qui pousse la pointe Ă s'arrĂȘter, Ă s'enfoncer tremblante dans la fibre, peu Ă peu, mot aprĂšs mot, jusqu'Ă presque en poignarder la pauvre page martyrisĂ©e. Tu joues la flic exemplaire qui ne se laisse pas gagner par les Ă©vĂšnements ou les sentiments, la harpie dĂ©sintĂ©ressĂ©e qui ne voit rien de plus, rien de moins, qu'un tĂ©moin peu collaboratif parmi tant d'autres passĂ©s avant lui, comme s'il n'Ă©tait pas dĂ©jĂ bien trop tard pour le convaincre de tels non-sens. Mais vous savez. Vous niez, mais vous savez. Tu as conscience du fait que ta prĂ©tention fait pĂąle figure aprĂšs ces regards affolĂ©s lancĂ©s Ă sa recherche, cette inconvenante naĂŻvetĂ© Ă©chappĂ©e Ă son Ă©gard, ces indĂ©cences luxurieuses dĂ©peintes avec une aisance naturelle sur la toile de ses pensĂ©es. Et si, d'un point de vue extĂ©rieur, l'inconsistance - des rĂ©actions, des paroles, des actes - est manifeste, elle devient alors, lorsqu'on brave l'obscuritĂ© de la carcasse pour en dĂ©couvrir ses trĂ©fonds, la preuve probante d'une dysharmonie existentielle entre l'encĂ©phale et le palpitant. D'un tiraillement qui n'a lieu d'ĂȘtre, mais qui sĂ©vit lancinamment, encore plus dĂšs Ă coquille vide. Et pourtant, la cage qui craque, les os qui gueulent sous le poids d'un trop-plein malsain. D'un nĆud d'Ă©motions pĂȘlemĂȘle. De rage. D'amertume. D'Ă©cĆurement. De regret. Tu dĂ©bordes d'une accumulation telle que tu sais mĂȘme plus quoi en faire. Comment la faire taire. Une garce sans coeur. Et pourtant, tu l'as souvent senti se dĂ©chirer, cet organe balafrĂ©, morcelĂ©, bon pour la casse dans l'Ă©tat qu'il est. Ce myocarde que tu ne supportes plus de panser. Cet ennemi jurĂ©. Ce NĂ©mĂ©sis d'une garce qui prĂ©fĂ©rait largement ne rien Ă©prouver, pouvoir s'en dĂ©barrasser, mais qui se retrouve toujours coincĂ©e Ă devoir le rafistoler. Ils tardent Ă s'Ă©lever, les astres dorĂ©s qui l'Ă©clairent d'une lueur indĂ©chiffrable. La main s'est arrĂȘtĂ©e. La mine, de peur, s'est Ă©clipsĂ©e. Il n'y que les lĂšvres qui s'osent Ă briser le portrait d'une Keira assombrie pour se rĂ©chauffer aux extrĂ©mitĂ©s. Finalement. Tu commences Ă comprendre. » Comprendre qu'il ne sert strictement Ă rien de s'acharner. Que c'est Ă©crit dans le ciel, dans ton sang, jusque sur le moindre brin de cet ADN abominant T'es pas une coquille vide. T'es pas une garce sans coeur. Puisque. En vrai, j'suis carrĂ©ment pire que ça. » Aux yeux des siens, t'es une Italienne. Une de ces enflures qu'on dĂ©teste. Aux yeux des enflures, t'es une Crow. Un de ces rapaces qu'on rĂ©pugne. Aux yeux des autres, t'es la bĂątarde Ă qui on peut jamais faire confiance sans se prendre un couteau dans le dos. Un mensonge aux multiples facettes qui s'approche dangereusement de la vĂ©ritĂ©, parce qu'en bout de ligne, t'es tout et rien de tout ça Ă la fois. Mais Ă qui la putain d'faute. » L'acajou s'Ă©clipse derriĂšre les paupiĂšres plissĂ©es pour mieux darder. Le ton gravit audacieusement les dĂ©cibels. Sans trop savoir pourquoi, ça t'agace, et t'as beau essayer de t'en tenir Ă ton rĂŽle de flicaille, t'y arrives simplement pas quand il y met du sien. Alors les lippes s'Ă©crasent un moment, histoire d'Ă©viter qu'elles ne se tordent plutĂŽt en un paquet de conneries qui n'ont pas sa place ici. Pas cette nuit. ...Tu sais quoi? Remplis-la toi-mĂȘme ta foutue dĂ©position. » Une page arrachĂ©e et un stylo logĂ©s entre les pattes, voilĂ ce que tu as de mieux Ă lui proposer; Vous foutre mutuellement la paix le temps d'une soirĂ©e. Une offre sur laquelle il ne peut cracher, une que tu ne lui laisseras mĂȘme pas l'occasion de refuser. T'as dĂ©jĂ tournĂ© les talons sans daigner jauger sa rĂ©action, en quĂȘte de Peterson Ă qui tu dois refiler le calepin avant de pouvoir dĂ©camper. T'oublieras pas d'la ramener aux flics... Et d'me texter quand t'auras trouvĂ© oĂč tu vas crĂ©cher. » Pas que ça t'importe au fond, encore moins que ça t'inquiĂšte, l'idĂ©e qu'il ait p'tĂȘtre nulle part oĂč aller. Tu veux juste garder un oeil sur l'enfoirĂ©. Il reste ton indic, O'Connell. Tu dois savoir oĂč le trouver. En cas que t'aies besoin de lui parler. Ou de le buter. Bref, beaucoup moins d'emmerdes si tu sais oĂč il va traĂźner. Quâest-ce quâvous arrivez pas Ă piter? Ils Ă©taient prĂȘts Ă tous nous descendre! Ils ont cramĂ© notre pub! Vous rappliquez dans vos uniformes serrĂ©s avec vos matraques plus longues quâvos bites et faites genre de vânir nous aider, mais vous faites que dalle! Vous faites quânous la mettre profond avec votre systĂšme Ă foutre. Vous pouvez toujours aller vous torcher avec votre paperasse dâenculĂ©s! » Tout est okay ici? » Intrusion inattendue, intervention inespĂ©rĂ©e, mais visiblement bien accueillie par l'une des parties, tu sembles dĂ©barquer comme un cheveu sur la soupe au milieu d'un Ă©change mouvementĂ©. Comme ça, tout bonnement, en rajustant le coat sur tes Ă©paules pour mieux en remonter la glissiĂšre. Peterson semble au bout de sa vie, ou de sa patience, les bras croisĂ©s, l'air fermĂ© d'un mec agitĂ© sur le point d'imploser. De dos, tu vois pas immĂ©diatement la trogne de l'autre, celle de la racaille qui dĂ©gueule la suie de ses poumons encrassĂ©s sur ton comparse, mais quelque chose te dit que t'aurais mieux fait de rentrer. PrĂ©texter un oubli. Quelque chose comme la dĂ©gaine familiĂšre du Crow qui se dĂ©compose Ă la vue de ton teint halĂ©, une offense sans nom, un dĂ©tail oubliĂ© sans en avoir rĂ©alisĂ© avant l'importance somme toute significative en de telles circonstances. Tâas kek chose Ă dire saloperie dârital? » Ou encore quelque chose comme le flingue qui se pose contre ton front quand la raclure se dĂ©cide Ă te balancer dans le mĂȘme panier que leurs bourreaux Ă©chappĂ©s. Tu tâcrois oĂč sâpĂšce de sous-merde? Tâimagines quâtu peux tâpointer ici tranquille parce que tâas un badge? Tu penses quâça rend invincible? Digne de respect? Quâça va tâprotĂ©ger dâla balle que jâvais tâfoutre entre les deux? » Et le cran de suretĂ© retirĂ© dans un dĂ©clic. Les bleus qui s'alarment. Les mains armĂ©es de Peterson qui brandissent au timbre de son avertissement. Les tiennes qui lĂąchent le carnet, se lĂšvent lentement. L'impression de dĂ©jĂ -vu qui te prend les tripes. Tu mĂ©rites juste de tâfaire abattre comme un chien. »_________________ Keira Thompson ✠You'll always be fond of me, for I represent to you all the sins you never had the courage to commit.~â ~ Moodboard ~â ~ Contenu sponsorisĂ© sleeping with my demons Keira ; tw langage vulgaire Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
Je sais que certains dâentre vous ont en tout ou partie » fait leur deuil, vous ĂȘtes plus sages que moi. Nâentre pas docilement dans cette douce nuit, Le vieil Ăąge doit gronder, tempĂȘter, au dĂ©clin du jour, Hurler, hurler Ă lâagonie de la lumiĂšre, Si le sage sentant la fin sait que les tĂ©nĂšbres sont justes, Car ses mots nâont point forgĂ© de foudre, Il nâentre pas docilement dans cette douce nuit, Hurle, hurle Ă lâagonie de la lumiĂšre. Dylan Thomas poĂšme citĂ© dans Interstellar, le film de Chris Nolan Climat lâhumanitĂ© proche de retombĂ©es climatiques cataclysmiques, alerte le Giec â La Libre Ne regrettons pas Ă lâheure ultime de ne pas avoir Ă©tĂ© beaucoup beaucoup beaucoup plus offensifs dans notre engagement pour le climat câest pour la survie de lâhumanitĂ© que nous nous battons, ni plus ni moins. Parfois, je ne suis mĂȘme pas sĂ»r que les environnementalistes eux-mĂȘmes comprennent que le corps humain et lâespĂšce humaine sont comme les autres vivants susceptibles dâextinction face Ă une rupture climatique inĂ©dite dans leur histoire gĂ©nĂ©tique. Et en tant que mammifĂšres supĂ©rieurs tout en haut de la chaĂźne trophique mondiale, nous sommes beaucoup plus vulnĂ©rables que la plupart des espĂšces. Avec cet article dont je vous partage la rĂ©fĂ©rence, il y a franchement lieu dâinitier une carte blanche signĂ©e par 500 scientifiques et personnalitĂ©s, une lettre ouverte adressĂ©e Ă tous les gouvernements et tous les citoyens et tous les rĂ©dac chefs quid du traitement de lâurgence Ă©cologique par nos mĂ©dias nada, pour mettre chacun devant ses responsabilitĂ©s. Et de mener des actions bien plus fortes. Moi je ne peux pas mais ma plume me dĂ©mange. Mais je ne peux pas me taire en tant que citoyen, vous me connaissez. Ceci devrait figurer en une de tous les journaux tant que ce nâest pas rĂ©glĂ©. Les rĂ©dac chefs nâont aucune excuse. Nous devrions ĂȘtre des centaines de millier dans les rues. Ce devrait ĂȘtre le dossier le plus urgent pour tous les politiques et les citoyens. La condamnation de la Belgique + cet article sur le futur rapport du GIEC on nâa pas le temps dâattendre dâaller en appel ni la publi du rapport en 2022. Ca fait depuis 2018 que la notion dâurgence Ă©cologique est martelĂ©e, jusquâau plus haut niveau. Chaque annĂ©e donne raison aux plus avant-gardistes. Mais regardez autour de vous aucune mobilisation gĂ©nĂ©rale. Tout citoyen lucide peut constater quâon dort littĂ©ralement aux niveaux politique et citoyen en ce moment, la transition nâa mĂȘme pas encore commencĂ© concrĂštement. Or le dĂ©ni est total. La fissure est bĂ©ante entre le principe de rĂ©alitĂ© et notre vie quotidienne. La souffrance psychologique de ceux qui ont la moindre once de luciditĂ© et dâempathie pour les autres ĂȘtres humains et vivants est gigantesque. Câest dramatique, absurde, nihiliste. Quâon disparaisse, câest notre sort individuel et mĂȘme dâespĂšce. Mais pas sans combattre ! Je me demande tous les jours si ce que je fais lĂ oĂč je suis est digne de lâurgence, avec tout le respect pour des gens qui consacrent leur vie Ă la politique et Ă ses mĂ©andres. Mais ici on parle de notre vie Ă tous. Une situation extraordinaire nĂ©cessite des gens et des actes extraordinaires. La politique aussi doit se hisser Ă un niveau de jeu extraordinaire. Le rĂ©alisme habituel de ceux qui savent manoeuvrer » devient ici, dĂ©solĂ©, un nihilisme qui ne dit pas son nom, aggravĂ© par lâorgueil et le dĂ©ni. Albert Camus lâhomme rĂ©voltĂ© câest la rĂ©volte face Ă la barbarie et lâabsurde qui fonde notre humanitĂ©. Il nây a pas dâexcuse et oui, on accable toujours la minoritĂ© active de Margaret Mead, vous amis, mais il nây a quâelle, si personne nâest responsable, câest que nous le sommes, il nây a personne dâautre. Le silence est assourdissant depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, il faut le crever ou nous allons crever. Il faut pousser un grand cri de rĂ©volte maintenant oui encore un, il ne faut cesser dâhurler tant que lâinertie demeure. Câest mon sentiment. Tout seul on ne peut rien faire, ensemble, on peut essayer. Ca nĂ©cessite que chacun sorte de sa rĂ©serve et de son confort diplomatique prenne des risques donc encore ? oui encore ! encore plus ? oui encore plus ! En 1940, de jeunes gens de 18 ans volaient dans des Spitfire pour empĂȘcher les nazis dâenvahir le Royaume-Uni, certains mourraient.
Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau ... Voir le deal . Domaine de la Rose Noire . ACCUEIL ARCHIVES RP AuteurMessageDavid Moss [ABS&HS U_AdminNombre de messages 913Cheval AttribuĂ© Asha LeĂŻlaMĂ©tier JugeGalops Date d'inscription 12/05/2008Feuille de personnageĂge / AnnĂ©e 19 ansCheval Asha LeĂŻlaConnaissances Sujet Un tour au lac // Kyria Ven 11 Juil - 1148 Un tour au lacAvec Kyria Sheryan______________ Allez, mamâzelle, on va faire un tour ! »Au pas tranquille, David fit sortir sa grande jument pie de la carriĂšre et la dirigea vers le chemin qui sâĂ©loignait des Ă©curies, contournait les bĂątiments de lâacadĂ©mie et allait se perdre dans les terres du domaine, forĂȘt et plaines. Tout en marchant, il flatta de la main la fine encolure sombre qui sâagitait au rythme de ses pas. Ils nâavaient pas travaillĂ© longtemps mais une lĂ©gĂšre sueur Ă©tait apparue sur les poils soyeux. Cette sĂ©ance avait Ă©tĂ©, une fois de plus, une sorte de bras de fer entre la jument et son cavalier, bras de fer discret, certes âpas le moindre usage de force de la part du jeune homme, pas de cabrades et peu de ruades de celle de LeĂŻlaâŠ-, mais rĂ©el. Leurs volontĂ©s sâopposaient farouchement et chacun tentait dâobtenir gain de cause. Et une fois de plus, câĂ©tat David qui avait emportĂ© la partie en arrivant Ă se faire obĂ©ir de sa monture qui avait alors consenti Ă travailler lâĂ©paule en nâĂ©tait pas fatiguĂ©e mĂȘme si on sentait quâelle venait de fournir un effort consĂ©quent, et son cavalier dĂ©cida de leur changer les idĂ©es Ă tous les deux en allant faire un tour en forĂȘt. Une petite balade au pas aprĂšs le travail, rien de tel pour dĂ©compresser⊠Aussi le couple sâengagea-t-il sur le large sentier de terre qui sâenfonçait entre les arbres feuillus de la forĂȘt du avait, comme toujours, envie dâaccĂ©lĂ©rer mais pour une fois, elle ne tirait pas sauvagement sur son mors et ne sâĂ©nervait pas non plus en sâagitant dans tous les sens. En fait, nul nâaurait cru que cette grande jument Ă lâair si tranquille brĂ»lait dâembarquer son cavalier qui lui avait laissĂ© une certaine libertĂ© en rallongeant nettement ses rĂȘnes. Cependant, David sentait nettement cette infime tension qui parcourait le corps de la jument et la faisait vibrer de tout son ĂȘtre, et il se mĂ©fiait mĂȘme sâil savait que pour lâinstant, elle ne tenterait rien. Une fois de plus, il caressa lâencolure de LeĂŻla, apaisant. Tu as bien travaillé⊠Pas la peine de tâĂ©puiser, va ! » Un moment sâĂ©tait Ă©coulĂ© lorsquâils parvinrent en vue dâun croisement. Le jeune homme rĂ©flĂ©chit un instant. Si ses souvenirs Ă©taient exacts, tourner Ă droite le conduirait au lac⊠Câest donc ce quâil fit, et LeĂŻla profita de la lĂ©gĂšre descente qui suivait pour accĂ©lĂ©rer nettement son pas au point dâĂȘtre Ă la limite du trot. Doooouuucemeent⊠» David ne tira pas sur les rĂȘnes, se contentant de sa voix et de son poids du corps pour ralentir la jument. Cela marcha dĂšs quâelle revint sur du plat, elle ralentit docilement et il la fĂ©licita. DĂ©cidĂ©ment, il y avait du progrĂšs⊠!Les minutes sâĂ©coulĂšrent, sans incident notable. Cheval et cavalier se reposaient au rythme de ce pas rapide mais calme, et pour une fois la jument, dĂ©tendue, ne sursautait pas au moindre bruit ou au moindre mouvement sur sa gauche. HĂ© bien⊠On dirait quâune bonne sĂ©ance de dressage te fait un bien fou, Ă toi ! » Effectivement, la jument Ă©tait plus calme et plus docile maintenant, et il avait la nette impression que ce nâĂ©tait pas dĂ» Ă la fatigue âdu moins, pas le sentier sâarrĂȘta tout net, en mĂȘme temps que les arbres devant eux se trouvait une vaste Ă©tendue dĂ©pourvue dâarbres mais recouverte dâherbe, qui descendait en pente douce jusquâĂ la surface bleue et lisse du lac scintillant. Instinctivement, LeĂŻla sâarrĂȘta un instant face Ă lâeau, puis sans que son cavalier ait Ă le lui demander, elle reprit son chemin et sâapprocha de la berge. Souplement, David mit pied Ă terre et il allongea ses rĂȘnes pour laisser la jument boire. Il la regarda plonger dĂ©licatement ses naseaux sombres dans lâeau claire et avaler Ă petites gorgĂ©es, puis elle se redressa et secoua la tĂȘte en projetant de toutes petites gouttes dâeau autour dâ jeune homme sourit, la regardant avec tendresse, puis il sâapprocha de la sangle et, aprĂšs une infime hĂ©sitation, dessella la jument. Il passa une main douce sur le dos de LeĂŻla oĂč la sueur avait imprimĂ© sur les poils les motifs du tapis de selle. Bon, ben il te reste plus quâĂ sĂ©cher ! » dĂ©clara David tout en posant soigneusement selle, amortisseur et tapis sâassit dans lâherbe, et la grande pie nâattendit pas plus longtemps pour pencher la tĂȘte et se mettre Ă brouter goulĂ»ment. Il la regarda un moment, puis, la somnolence le gagnant, sâallongea sur le dos. Les yeux face au ciel, il scrutait les petits nuages cotonneux qui flottaient sur lâĂ©tendue azur et se dĂ©plaçaient paresseusement, tandis que ses oreilles sâemplissaient du bruit que faisait LeĂŻla en sectionnant les brins dâ Ă©taient bien, lĂ , tous les . . . . . . - InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un tour au lac // Kyria Ven 11 Juil - 1341 En faisant un tour dans les Ă©curies, Ă la recherche du cheval qui lui avait Ă©tĂ© attribuĂ©, Kyria passa devant un bel hongre bai. Elle sâarrĂȘta et regarda la plaque accrochĂ©e sur le mur Ă cĂŽtĂ© du boxe. Javelot dâOrvay, propriĂ©taire Kyria Sheryan. Un fin sourire vint alors Ă©clairer son visage et elle tendit sa main, paume vers le ciel, laissant le beau cheval la sentir. Elle en profita pour lâobserver toute Ă son aise, laissant son regard glisser sur les lignes fines et racĂ©es du bel doigts vinrent doucement chatouiller sa liste qui se terminait sur un seul cĂŽtĂ© de son nez, ce qui eut pour effet de faire retrousser la lĂšvre supĂ©rieur de Javelot, ce qui amusa Kyria. Au ranch, il y avait un cheva qui avait ce tic aussi, qui ressemblait fortement au flehmen. Sa main remonta doucement le long de son chanfrein, sâarrĂȘtant aux oreilles, guettant ses rĂ©actions. Peu de chevaux apprĂ©ciaient quâon leur fasse des caresses Ă cet endroit mais celui-ci ne semblait pas plus troublĂ© que jeune gothique ouvrit alors la porte, faisant reculer de quelques pas le cheval. Elle referma la porte derriĂšre elle, la laissant contre et fit le tour du hongre qui lâobservai avec un vif intĂ©rĂȘt. Kyria laissa sa main glisser sur son encolure, revenant sur ses flancs puis sur ses reins pour finir sur sa croupe, tandis quâelle se postait derriĂšre lui pour retourner de lâautre cĂŽtĂ©. Une fois revenue au niveau de sa tĂȘte, elle chuchota, doucement Tu es magnifique⊠»Car Kyria ne pouvait rĂ©sister Ă aucun mieux faire connaissance et pour Ă©galement pouvoir le cerner, la jeune cavaliĂšre lui passa un licol en cordes, le fit sortir du boxe pour lâattacher Ă lâanneau prĂšs de la porte, faisant un nĆud lĂąche. Elle alla chercher son sac oĂč ses brosses Ă©taient bien mĂ©langĂ©es et en vrac. Il fallait dire que le rangement et lâordre nâĂ©taient pas vraiment le fort de la demoiselle aux yeux bleus. Elle prit nĂ©anmoins son cure-pied aprĂšs avoir entamĂ© quelques fouilles et, se postant prĂšs de lâantĂ©rieur droit de Javelot, fit doucement descendre sa main sur le membre du cheval. Lâeffet fut immĂ©diat et lâhongre lui donna son pied sans problĂšme. Il nâĂ©tait pas bien capricieux pour cela et il ne botta pas lorsque la jeune file sâoccupa de ses postĂ©rieurs. Kyria lui passa ensuite lâĂ©trille sur les parties plus charnues, puis le bouchon et enfin, la brosse douce, faisant attention de ne pas lui faire mal lorsquâelle brossa sa tĂȘte. Elle dĂ©mĂȘla alors avec soin ses crins et, pour finir, lui passa sur le corps un gant en peau de moutonâ. Javelot sembla intriguĂ© mais la jeune gothique eut vite fait de le rassurer sur cet objet rangea alors ses affaires et prit un filet, le passant au cheval qui accepta le mors sans problĂšmes. Kyria sortit ensuite de lâĂ©curie et, une fois dans la cour, grimpa sur lâhongre. Ils allaient faire une balade, Ă dirigeant vers la forĂȘt, Kyria aperçu un panneau indiquant la direction Ă prendre si lâon voulait se rendre au lac. Elle suivit alors les indications. Il faisait beau et un peu dâeau ne leur ferait pas de mal. Une fois sur le sentir, la jeune fille regarda autour dâelle, attentive aux bruits de la forĂȘt. Il ne manquerait plus que son fidĂšle destrier sâemballe et quâelle tombe, bien que ce soit fort peu probable. Avec sa jument, elle avait lâhabitude dâaller galoper, Ă cru, en guise de filet un simple licol et ce, dans la forĂȘt bordant son domaine. Elle garda tout de mĂȘme Ă lâesprit que câĂ©tait la premiĂšre fois quâelle montait ce cheval et quâil valait mieux faire un peu plus avoir bien marchĂ©, la jeune fille mit Javelot au trot, prenant garde au chemin, mais ce dernier restait en bon Ă©tat et, peu de temps aprĂšs, elle mit lâhongre bai au galop, restant bien au contact pour ne pas quâil sâemballe et lâembarque Ă lâautre bout de la Javelot redressa la tĂȘte, ralentissant lâallure. Kyria le fit repasser au trot puis au pas, lui flattant lâencolure pour le rassurer. Mais il nâavait pas tant peur que cela. Il venait de sentir une odeur Ă©trangĂšre, peut-ĂȘtre un autre cheval, qui sait ? Finalement, ils dĂ©bouchĂšrent sur le lac, allant Ă la rencontre dâune jument et de son cavalier, couchĂ© par belle jument pie redressa Ă peine la tĂȘte, continuant de manger tandis que Kyria mettait pied Ă terre, tenant son cheval une rĂȘne, restant Ă une distance convenable. Je ne vous dĂ©range pas ? » Sa voix Ă©tait neutre, pour une fois, pas trop froide, sâadressant au jeune homme. Elle ne tenait pas Ă les dĂ©ranger lui et sa son regard vagabonder un instant sur les faibles remous de lâeau, la jeune Ă©tudiante remonta sur son cheval et le fit doucement sâapprocher de lâeau. Javelot ne rechigna pas Ă entrer dans lâeau et Kyria lâarrĂȘta lorsque lâeau fut au trois-quarts de la hauteur de ses jambes. Elle le laissa alors sâamuser un peu, jetant un coup dâĆil au jeune homme. David Moss [ABS&HS U_AdminNombre de messages 913Cheval AttribuĂ© Asha LeĂŻlaMĂ©tier JugeGalops Date d'inscription 12/05/2008Feuille de personnageĂge / AnnĂ©e 19 ansCheval Asha LeĂŻlaConnaissances Sujet Re Un tour au lac // Kyria Sam 12 Juil - 1717 David rĂȘvait les yeux ouverts, le regard perdu dans les nuages. Il observait dâun Ćil absent les dessins que formait la brume blanche dans le ciel couleur myosotis, tandis que la somnolence le gagnait de plus en plus. Il Ă©tendit ses jambes, et poussant un long soupir, ferma les yeux quelques secondes. Une pression sur les rĂȘnes quâil tenait entre ses doigts desserrĂ©s le rarement sur terre et il ouvrit vivement les yeux en se redressant lĂ©gĂšrement pour voir ce que faisait LeĂŻla. Avec elle, il fallait toujours ĂȘtre sur ses gardesâŠFausse alerte, elle essayait juste de sâĂ©loigner un peu plus car, comme chacun sait, lâherbe est toujours meilleure Ă cĂŽtĂ© ! Il songea quâen dĂ©faisant lâune des boucles qui attachaient les rĂȘnes aux anneaux du mors, cela ferait une sorte de longe et la jument pourrait sâĂ©loigner davantage. LĂ , elle nâavait guĂšre quâun mĂštre de libertĂ©. Mais, tandis que cette idĂ©e se formait dans son esprit, il se laissa retomber dans lâherbe tandis que ses membres sâengourdissaient dĂ©jĂ . Le jeune homme nâĂ©tait pas tellement du genre feignant, mais lĂ , la simple idĂ©e de se lever, de rappeler LeĂŻla et de dĂ©tacher les rĂȘnes le plongeait dans une incommensurable avait quâil nâait eu le temps de fermer Ă nouveau les yeux, la grande jument tira une nouvelle fois sur les rĂȘnes, bien plus fort cette fois. Il resserra sa prise sur les laniĂšres de cuir tout en la regardant dâun Ćil vide sâexciter en fixant quelque chose, naseaux dilatĂ©s et yeux exorbitĂ©s. Chuut⊠Laisse tomber, va⊠Quoi que ce soit, ça te bouffera pas⊠» marmonna David dâune voix pĂąteuse mais ronfla en fixant lâĂŽrĂ©e de la forĂȘt, puis de dĂ©tourna, hautaine et royale, pour sâabsorber Ă nouveau, au soulagement du jeune homme, sur le festin dâherbe qui sâoffrait Ă moment impossible Ă mesurer sâĂ©coula. Quelques minutes, quelques secondes ? David crut entendre le bruit Ă©touffĂ© de sabots qui sâapprochaient. Il tendit lâoreille, nâentendit plus rien mais au moment oĂč sa vigilance retomber, les bruits se refirent entendre. Quelquâun arrivait Ă cheval. LeĂŻla lâavait sĂ»rement remarquĂ©, dâailleurs peut-ĂȘtre Ă©tait-ce lâapproche de ce cavalier inconnu qui lâavait tant alarmĂ©e tout Ă lâheure, mais Ă©trangement, elle se contenta de lever briĂšvement la tĂȘte vers les nouveaux arrivants avant de replonger le nez dans lâherbe verte et grasse de la berge. CâĂ©tait une rĂ©action plus quâĂ©tonnante de la part de la nerveuse jumentâŠMais enfin, puisquâelle ne sâĂ©tait pas fait remarquer, on pouvait peut-ĂȘtre espĂ©rer que le cavalier anonyme passerait son chemin⊠Faux espoir. Une voix se fit entendre, fĂ©minine et dĂ©nuĂ©e dâĂ©motion. Donc, le cavalier inconnu Ă©tait une cavaliĂšre. Ăa ne renseignait guĂšre David, mais enfin câĂ©tait dĂ©jĂ un pas en avant. Est-ce quâelle le dĂ©rangeait ? Humpf. Entre-temps, elle avait dĂ» avancer avec son cheval car subitement LeĂŻla perdit le calme olympien quâelle affichait jusquâalors et redressa brusquement la tĂȘte en arrachant les rĂȘnes aux doigts de David, et poussa un hennissement puissant au hongre. MĂȘme pour un humain peu habilitĂ© Ă dĂ©crypter les messages inter-Ă©quidĂ©s, le sens de ce hennissement Ă©tait clair et limpide câĂ©tait une menace.*Toujours aussi sociableâŠ*Il se redressa pour rĂ©cupĂ©rer les rĂȘnes tombĂ©es Ă cĂŽtĂ© de lui, tout en rĂ©pondant Moi ? Non ! » Il se leva souplement et sâapprocha de la jument qui fit un Ă©cart pour sâĂ©loigner de lui. Mais, comme il la tenait par les rĂȘnes, sa tentative de sâĂ©loigner fut avortĂ©e et il lâattrapa par un montant du filet. Doucement, mademoiselle⊠murmura-t-il. Tu sais, je ne crois pas que ce beau bai ait envie de te manger ou de te taper dessus⊠» Mais si le hongre nâen avait pas lâintention, LeĂŻla, elle, semblait brĂ»ler de lâenvie de lâagresser. Elle piaffait, grattait le sol de son antĂ©rieur, agitait la tĂȘte et enchaĂźnait les mimiques menaçantes, Ă commencer par ses oreilles couchĂ©es en arriĂšre au milieu des longs crins de sa criniĂšre. Calmement, David lui gratouilla le chanfrein tout en la tenant fermement de lâautre main. Par contre, elle, jâai bien peur que oui ! » ajouta-t-il Ă lâintention de la se mit Ă parler Ă voix basse, dâun ton doux et apaisant, dans lâespoir dĂ©risoire de calmer les ardeurs agressives de la grande pie. Il fit marcher cette derniĂšre en lâĂ©loignant de son congĂ©nĂšre et en la plaçant dos Ă lui pour ne pas le placer en plein dans son champ de vision. Tout en sâoccupant de sa jument, David gardait un Ćil sur la fille inconnue et son cheval qui sâĂ©tait mis Ă jouer dans lâeau. Il avait lâhabitude de se faire trĂšs rapidement une idĂ©e des gens quâil croisait. Quelques secondes lui suffisaient pour Ă©tudier de son regard scrutateur la personne qui lui faisait face dans ses moindres dĂ©tails et la juger selon son apprĂ©ciation personnelle. En lâoccurrence, lâinconnue ne lui faisait pas face mais cela ne lâempĂȘcha pas de lâobserver cheveux noirs, habillĂ©e Ă la gothique⊠Une Ă©lĂšve, vraisemblablement. Il laissa passer quelques secondes durant lesquelles LeĂŻla se rĂ©signa Ă se calmer un minimum, puis sâapprocha lĂ©gĂšrement de la fille. Mais bon, reprit-il, tant pis pour elle, câest son problĂšme ! » Il faudrait bien que la jument tolĂšre la prĂ©sence d'autres autour d'elle... _________________- . . . . . . - InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un tour au lac // Kyria Sam 12 Juil - 1742 Quant Ă sa question, le jeune homme encore allongĂ© ne sembla pas sâen formaliser plus que cela et Kyria continua son chemin, entrant alors dans lâeau, laissant son cheval jouer un peu. Mais la belle jument pie qui accompagnait ce jeune homme nâĂ©tait pas de cet avis et lança un hennissement strident, qui aurait fait peur Ă nâimporte quel apprenti, mais pas Ă Kyria, bien trop habituĂ©e aux chevaux pour prendre peur Ă la premiĂšre menace venue. Certes, cet hennissement nâĂ©tait pas de bonne augure, mais Ă part redresser briĂšvement la tĂȘte, Javelot nâĂ©mit aucun signe de peur ou de distraction. Il prĂ©fĂ©rait largement boire lâeau du lac et Ă©clabousser sa cavaliĂšre plutĂŽt que dâaller se battre avec la heureusement pour les deux compĂšres, la cavalier de la jument plutĂŽt nerveuse se releva et attrapa les rĂȘnes, pour Ă©loigner un peu son cheval, assurant Ă la jeune gothique quâelle ne le dĂ©rangeait pas. Tant mieux, de toute maniĂšre, maintenant quâelle Ă©tait lĂ , elle ne voyait aucune raison de repartir si prĂ©maturĂ©ment. De plus, il faisait beau, lâair Ă©tait frais mais doux et il nây avait que de trĂšs peu de vent. Des conditions idĂ©ales rĂ©unies pour se baigner. Quoi quâun plongeon dans lâeau, toute habillĂ©e ne lui disait rien qui vaille. Si encore elle avait eut une serviette pour se sĂ©cher⊠Pourquoi pas ! Mais lĂ , elle nâavait pas pensĂ© Ă prendre de quoi se changer. La baignade nâĂ©tait donc pas au programme de cette que lâinconnu Ă©loignait sa jument, il essayait de la calmer par quelques mots doux, lui assurant que lâhongre ne la mangerait pas, puis, Ă lâattention de Kyria, fit remarquer que ce nâĂ©tait pas trop le cas de sa jument vis-Ă -vis dâeux, ce qui fit lĂ©gĂšrement sourire la jeune Ă©tudiante. Finalement, il sembla abandonner lâidĂ©e de calmer plus que ça son cheval et se rapprocha un peu dâeux, lançant que câĂ©tait le problĂšme de sa jument si elle sâĂ©nervait encore. Il nâavait pas tort dans un sens, mais si elle venait Ă leur foncer dessus, ça deviendrait son problĂšme Ă lui aussiâŠMais prĂ©fĂ©rant penser Ă autre chose quâĂ la catastrophe qui pourrait survenir, Kyria fit faire demi-tour Ă son cheval pour faire face au jeune homme Comment sâappelle ta jument ? »Kyria pensait gĂ©nĂ©ralement aux chevaux avant de penser aux humains ou Ă elle-mĂȘme. Mais rapidement, ses yeux se fixĂšrent dans ceux de son interlocuteur, intriguĂ©e. Elle-mĂȘme qui avait des yeux dâun bleu soutenu et Ă©trange, trouvait ceux du jeune homme fort beaux. Ils Ă©taient dâun vert⊠éclatant ! Mais bien quâelle nâen nâait jamais vu de pareils, elle nây prĂȘta pas plus dâattention, le regardant tout de mĂȘme dans les yeux, vieille habitude quâelle avait acquise au fil du temps. Certains trouvaient cela dĂ©plorable et dĂ©rangeant mais elle, quâon la fixe de cette maniĂšre franche et honnĂȘte ne la dĂ©rangeait pas du tout et se foutait dâailleurs royalement de ce que les autres en aprĂšs quelques minutes oĂč Javelot observa la jument, la jeune cavaliĂšre les fit tous deux sortir de lâeau pour revenir sur la terre ferme et sĂšche, puis mit pied Ă terre. Elle vĂ©rifia rapidement ses jambes, pour voir sâil ne sâĂ©tait pas blessĂ© dans les bois puis, sâapprocha du jeune homme et lui tendit la main, tout en se prĂ©sentant Kyria, Kyria Sheryan. Et tu es⊠? »Sâen suivit un trĂšs fin sourire, rien de plus. On pouvait dire que Kyria nâavait vraiment pas lâair amical et aimable au premier abord, bien quâune fois quâon la connaissait plus, elle pouvait devenir une amie trĂšs fidĂšle. Le seul problĂšme Ă©tait que sa confiance Ă©tait extrĂȘmement difficile Ă gagner, tout comme sa jument, et quâune fois quâon la perdait, câĂ©tait quasi impossible de la retrouver. Quelques personnes lui avaient dĂ©jĂ fait remarquer quâelle Ă©tait comme un animal aux abois, toujours sur ses gardes, prĂȘte Ă prendre la fuite si on tentait de lâagresser. Et pourtant, aux agressions verbales quâon lui faisait, elle rĂ©pondait de la mĂȘme maniĂšre, cherchant et souvent, trouvant le point sensible des gens et si ça en venait aux poings, elle nâhĂ©sitait pas Ă cogner, les annĂ©es de boxe et dâarts-martiaux aidant bien en gĂ©nĂ©ral, elle restait passive et ne rentrait que dans une forte colĂšre que lorsquâon la cherchait vraiment. Dâailleurs, elle nâaimait pas trop se servir de ses poings sur les autres personnes et sur les animaux aussi dâailleurs, ce qui faisait que, bien souvent, elle Ă©tait plus vite acceptĂ©e par les chevaux que par les humains car elle Ă©tait trĂšs douce avec eux et essayait, au maximum, de se comporter comme eux, avec elle se dĂ©pĂȘche de sortir de ses pensĂ©es, dĂ©taillant rapidement le jeune homme en lui lançant un simple coup dâĆil, le regardant Ă nouveau dans les yeux, attendant une rĂ©ponse⊠David Moss [ABS&HS U_AdminNombre de messages 913Cheval AttribuĂ© Asha LeĂŻlaMĂ©tier JugeGalops Date d'inscription 12/05/2008Feuille de personnageĂge / AnnĂ©e 19 ansCheval Asha LeĂŻlaConnaissances Sujet Re Un tour au lac // Kyria Mar 15 Juil - 1721 La jeune fille ne rĂ©pondit pas tout de suite, occupĂ©e Ă faire sortir son cheval du lac oĂč ce dernier sâĂ©tait Ă©claboussĂ© Ă cĆur joie. Lorsquâelle reprit la parole, ce fut pour poser une question, et contre toute attente il ne se prĂ©senta pas ni ne demanda Ă David de faire de mĂȘme ; elle sâenquit simplement du nom de la grande pie. La demoiselle ? Asha LeĂŻla ! » rĂ©pondit-il avec un imperceptible sourire, tout en tapotant lâencolure de la jument qui secoua violemment la se retourna vers lâĂ©lĂšve inconnue, et croisa son regard. Elle le fixait droit dans les yeux, avec peut-ĂȘtre comme une nuance de dĂ©fi dans le regard. FiĂšre, oui, sĂ»rement. Forte, ou tentant dâen avoir lâair. Mais ça nâimpressionnait pas le moins du monde le jeune homme, qui se contenta de soutenir son regard, sans se gĂȘner pour la dĂ©visager. Il faisait tout le temps ça, scruter les gens dâun Ćil expert, remarquer les moindres dĂ©tails, passer au crible son interlocuteur avant de poursuivre la conversation. CâĂ©tait affreusement gĂȘnant mais il ne se faisait pas discret pour autant ; bien au contraire, mettre les autres mal Ă lâaise faisait partie de ses loisirs ».Quelques instants passĂšrent, puis lâinconnue fit sortir son cheval de lâeau et descendit de son dos. Elle sâapprocha de David, main tendue, comme si elle se souvenait seulement maintenant quâelle ne sâĂ©tait pas prĂ©sentĂ©e. Ainsi donc, Kyria Ă©tait son nom. Kyria⊠Nâen avait-il pas connue une, autrefois ? Ce nom lui disait vaguement quelque chose. Ah, non, rĂ©flexion faite, câĂ©tait Kiara. Un sacrĂ© tempĂ©rament⊠Mais câĂ©tait loin, tout ça. Il chassa les bribes de souvenirs de son esprit et sâautorisa un petit sourire charismatique, tout en rĂ©pondant sur le mĂȘme ton David Moss. Pour te servir⊠» ajouta-t-il, son sourire sâagrandissant lĂ©gĂšrement, avec une galanterie des plus fausses. Mais ça, pour le savoir, il fallait le connaĂźtre Ă fond, le cĂŽtoyer depuis des annĂ©esâŠElle, elle ne souriait pas, ou Ă peine. Son regard, bleu sombre, le surveillait, avec peut-ĂȘtre une lueur de⊠mĂ©fiance ? au fond des prunelles. Peut-ĂȘtre voulait-elle paraĂźtre digne et fiĂšre, lui la voyait comme une jeune fille distante, prudente, craintive mĂȘme. Farouche. Oui, câĂ©tait le mot, farouche. Une fois de plus, il la regarda de haut en bas, rapidement. Jolie ? Pas Ă son goĂ»t. De jolis yeux, bon, mais en comparaison de⊠certaine personne, Kyria ne faisait pas le poids. Son regard sâattarda une fraction de seconde sur les lĂšvres de la jeune fille, figĂ©e en un sourire si lĂ©ger et si froid quâil fallait vraiment le chercher pour le voir. Il allait la dĂ©geler⊠Essayer, tout au moins. Et lui ? poursuivit-il en dĂ©signant le cheval bai qui accompagnait Kyria. Comment sâappelle-t-il ? » LeĂŻla choisit cette instant pour tenter dâarracher les rĂȘnes Ă son cavalier, qui la retint fermement mais se dĂ©boĂźta lâĂ©paule au passage. Mais ça suffit ! » protesta-t-il en lançant un regard mĂ©content Ă la jument qui dĂ©tourna la soupira et posa la main sur son encolure Ă la peau si fine et au poil si doux. Sous sa paume, il sentait le tremblement nerveux que provoquait la prĂ©sence du hongre bai. Son contact se fit apaisant, comme sâil pouvait transmettre son calme olympien Ă la jument pie. Ses oreilles Ă©taient toujours orientĂ©es vers lâarriĂšre et le frĂ©missement de ses naseaux en disait long sur son humeur, mais elle resta jeune homme observa Ă nouveau lâĂ©lĂšve face Ă lui et sâautorisa un nouveau sourire lorsque leurs regards se croisĂšrent Ă nouveau. Pas trop enjĂŽleur, non, il se doutait que Kyria nâapprĂ©cierait que trĂšs modĂ©rĂ©ment de se faire draguer ouvertement dĂšs les premiers instants. Juste assez charmant pour la dĂ©rider un peu. MĂȘme sâil nây parviendrait pas forcĂ©ment du premier coup, il Ă©tait sĂ»r de pouvoir obtenir un sourire de la jeune fille, un vrai de sentit LeĂŻla baisser la tĂȘte et se tourna machinalement vers elle. Comme si subitement la prĂ©sence dâun intrus » dans les parages ne lui importait plus, elle venait de replonger le nez dans lâherbe et sâen donnait Ă cĆur joie. David voyait bien quâelle nâavait pas relĂąchĂ© sa surveillance pour autant. De son unique Ćil, elle surveillait le cheval bai, mĂ©fiante. Mais, le tapis dâherbe verte, grasse, sucrĂ©e, qui sâĂ©tendait Ă ses pieds Ă©tait trop tentant pour mĂ©priser plus longtemps ce festin. HĂ© bien, en voilĂ une qui nâavait pas mangĂ© depuis des jours⊠! » sâamusa le jeune homme, prenant Kyria Ă tĂ©moin de la gloutonnerie de la grande jument . . . . . . - InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un tour au lac // Kyria Mar 15 Juil - 2128 Asha LeĂŻla⊠CâĂ©tait joli comme prĂ©nom, surtout pour un cheval me direz-vous^^ Mais Ă lâannonce de son prĂ©nom, la belle pie secoua la tĂȘte, rejetant plutĂŽt violemment sa criniĂšre vers lâarriĂšre, ne laissant pas le jeune homme poser sa main sur son encolure. Et en plus de cela, câest quâelle Ă©tait capricieuse et tĂȘtue ! Une faible lueur dâamusement sâalluma dans les yeux de la jeune Ă©tudiante, mais rien de plus ne se passa. LĂ oĂč auraient souri et peut-ĂȘtre ri beaucoup de filles, Kyria faisait exception, nâexprimant son amusement que par ses yeux et encore, il fallait bien regarder !Lorsque Kyria fixa le regard du jeune homme, ce dernier fit de mĂȘme, scrutant ses traits finement dessinĂ©s, la dĂ©taillant bien en profondeur, espĂ©rant sans doute la gĂȘner. Mais il pouvait toujours courir pour mettre mal Ă lâaise une jeune fille de la trempe de Kyria, il en fallait beaucoup plus ! A la limite se jeter sur elle pour la dĂ©shabiller, enfin, ça ne risquait pas dâarriver car mĂȘme si le jeune homme semblait un sacrĂ© charmeur avec son sourire aguicheur et ses beaux yeux verts, il restait fort correct envers la petite gothique. De toute maniĂšre, il nâavait pas intĂ©rĂȘt Ă lâapprocherâŠAprĂšs sâĂȘtre prĂ©sentĂ©e, le jeune homme qui portait le douxâ prĂ©nom de David se prĂ©senta Ă son tour, ajoutant mĂȘme quâil Ă©tait lĂ pour la servir, accrochant Ă ses lĂšvres, un petit sourire charismatique qui ne fit aucun effet Ă Kyria. Tout cela sonnait faux, bien trop faux⊠Oh, je ne dis pas que la plupart des filles ne seraient pas tombĂ©s sous son charme mais lĂ ! La jeune cavaliĂšre avait lâhabitude de regarder dans les yeux des gens, pour dĂ©celer ce quâils ressentaient vraiment et quand bien mĂȘme ils arrivaient Ă cacher tout cela, il restait de petits tics parfois nerveux sur leurs traits qui dĂ©montraient bien quâils mentaient. Trop aimableâŠReally. Mais je sais me dĂ©brouiller⊠»OulĂ , il fallait vraiment quâelle fasse attention. VoilĂ quâelle laissait transparaĂźtre une des langues quâelle avait parlĂ©e le plus couramment aprĂšs lâIrlandais lâanglais. Car dans son français presque sans fautes, ressortait encore un accent indĂ©finissable pour ceux qui ne connaissait par lâirlandais. Mais en plus de cet accent quâon pouvait trouver charmant, un ton ironique ressortait bien plus fortement. Il ne fallait pas la chercher, lorsque David sâintĂ©ressa Ă Javelot, son regard sâillumina un peu et elle laissa transparaĂźtre un fin sourire plutĂŽt gentil et un peu plus chaleureux. Si on voulait rĂ©ussir Ă la dĂ©givrer, il fallait savoir sây prendre et les chevaux, câest son domaine⊠Alors, tout en prĂ©sentant son compagnon, la jeune gothique posa une main rĂ©confortante sur le chanfrein du cheval. Il semblait un peu nerveux, ou peut-ĂȘtre agacĂ© par la prĂ©sence dâune personne masculine. Comme si sa voix lui faisait peur. Kyria enregistra mentalement cette information, se promettant dây revenir plus tard et de rĂ©gler le problĂšme Javelot, Javelot dâOrvay⊠»Au mĂȘme moment, la jument que tenait David voulu arracher les rĂȘnes Ă son cavalier. Mais le jeune homme ne cĂ©da pas, et son Ă©paule fit un drĂŽle de mouvement qui arracha une petite grimace Ă la jeune fille. Elle en avait connu des chevaux qui tiraient fort, et elle pouvait vous garantir que ça ne faisait pas que du bien ! Pour finir, grĂące Ă un calme remarquable, le jeune homme finit par calmer un peu sa monture et cette derniĂšre se remit Ă brouter goulĂ»ment lâherbe qui se trouvait non loin de aprĂšs, un sourire enjĂŽleur venait Ă©tirer ses lĂšvres, alors que leurs regards se croisaient Ă nouveau. Kyria nâen fit rien, se fichant Ă©perdument de ses veines tentatives pour rĂ©chauffer un peu lâ David prit Ă tĂ©moin la cavaliĂšre devant lui, tandis que Lila se gavait littĂ©ralement dâherbe, alors que Javelot se tenait plus ou oins calme, Ă lâobserver et Ă regarder aussi David, dâun Ćil mĂ©fiant. Il ne semblait vraiment pas Ă lâaise en sa compagnie, ce qui intrigua Kyria au plus haut point. Elle se dĂ©cida finalement Ă demander au jeune homme Connais-tu un peu le passĂ© de Javelot ? Au fait, fais attention Ă ta jument, elle risquerait dâavoir des coliques si elle se gave trop⊠»Ni plus, ni moins⊠David Moss [ABS&HS U_AdminNombre de messages 913Cheval AttribuĂ© Asha LeĂŻlaMĂ©tier JugeGalops Date d'inscription 12/05/2008Feuille de personnageĂge / AnnĂ©e 19 ansCheval Asha LeĂŻlaConnaissances Sujet Re Un tour au lac // Kyria Ven 18 Juil - 1940 Kyria prĂ©vint David du risque de colique que courait LeĂŻla, ce qui lâagaça lĂ©gĂšrement mais il nâen laissa rien paraĂźtre. Ăa aussi, câest son problĂšme ! » jeta un coup dâĆil Ă la grande jument, toujours plongĂ©e dans son festin, puis ses yeux rencontrĂšrent une fois de plus ceux de la jeune fille et il retrouva son sĂ©rieux. Nan, sĂ©rieusement, tâinquiĂšte pas pour ça. Et puis, faut dire quâelle lâa bien mĂ©ritĂ©, ce repas ! » Tout en parlant, il passa la main sur le dos de LeĂŻla, encore marquĂ© par la sueur. DĂ©cidĂ©ment, par cette chaleur, il ne faisait pas bon travailler⊠à moins quâil ne se mette Ă monter de nuit ? Le manĂšge Ă©tait Ă©clairĂ©, du moins sâil se souvenait bien. Mais ça serait moins drĂŽle. Le soir alors ? Ou tĂŽt, de bon ces considĂ©rations sans grande importance, le jeune homme changea le cours de ses rĂ©flexions en sâintĂ©ressant Ă nouveau Ă Kyria. Ah, oui, elle lui avait demandĂ© sâil connaissait lâhistoire de Javelot, son cheval. Il sâapprĂȘtait Ă rĂ©pondre par la nĂ©gative, quand un regard sur le bai le retint. Cette liste dĂ©viĂ©e Ă la forme si atypique⊠Oui, il lâavait dĂ©jĂ vue. Ah ! Ăa lui revenait maintenant. Il Ă©tait lĂ lors de lâarrivĂ©e du hongre, et avait discutĂ© avec le type qui lâavait emmenĂ©. Il paraĂźt quâil nâa pas Ă©tĂ© bien heureux avec son prĂ©cĂ©dent proprio⊠Il a Ă©tĂ© battu, je crois. Comme elle, dâailleurs ! » ajouta-t-il en dĂ©signant Asha LeĂŻla du il connaissait bien mieux le passĂ© de sa jument que celui du cheval bai. Cependant, il fouilla dans sa mĂ©moire. Parmi les palefreniers, il y avait beaucoup de discussions⊠AprĂšs quelques secondes, il reprit Il a Ă©tĂ© recueilli par je-sais-pas-qui, une assoce peut-ĂȘtre, qui lâa remis en forme et il a atterri ici. Il sâen est bien tirĂ©, mais il donne du fil Ă retordre aux palefreniers quelques fois⊠Enfin, je ne sais rien de plus. Mais si ça tâintĂ©resse tellement, tu peux toujours aller voir Ă la direction, ils ont les dossiers des chevaux et leur parcours avant la Rose Noire⊠» CâĂ©tait ainsi que lui-mĂȘme avait reconstituĂ© toute lâhistoire dâAsha LeĂŻla, ou plutĂŽt ce qui Ă©tait officiel et connu. EntraĂźnĂ©e pendant sa prime jeunesse pour la compĂ©tition, elle nâavait pas supportĂ© lâinstabilitĂ© de ce milieu, les voyages incessants, les changements de cavalier⊠Un particulier lâavait rachetĂ©e, pour une petite fortune, mais ce type-lĂ avait vu ses ambitions de concours olympiques brisĂ©es par le caractĂšre trop bien trempĂ© de la jument. Il nâavait rien trouvĂ© de mieux que de lui taper dessus ou de lâaffamer pour en tirer quelque chose⊠Et câest vraisemblablement ainsi que ce conn⊠hum, crĂ©tin, lâavait rendue borgne. Heureusement quâelle avait Ă©tĂ© sauvĂ©e peu aprĂšs⊠Bien des aspects de sa vie restaient dans lâombre, mais au moins, David en connaissait lâessentiel et ça lui suffisait. Maintenant, il ne lui restait plus quâĂ dessiner un meilleur futur Ă sa jumentâŠMachinalement, il fit tourner son Ă©paule gauche, celle qui avait encaissĂ© la tentative de dĂ©robade de la grande pie. Pfiou, câest quâelle avait de la force, celle-là ⊠CâĂ©tait pas gagnĂ©, avec elle. Tant mieux, du reste. On nâa rien sans rien, avec les chevaux tout particuliĂšrement. Et quand tout vous tombe tout cuit dans la bouche, ça enlĂšve la plus grande partie du charme de lâ jeune homme se rassit dans lâherbe, et replia ses genoux contre lui, et regarda dâun Ćil affectueux la jument qui se dĂ©lectait. Un papillon vint voleter tout prĂšs de son Ćil gauche, mais elle ne vit rien. David observa la petite bĂȘte aux ailes dâun blanc Ă©clatant, lâesprit ailleurs. Ensuite, les choses allĂšrent trĂšs vite. Lâinsecte avait-il touchĂ© la tĂȘte de la jument, sâĂ©tait-il posĂ© sur elle ? Ou bien avait-il volĂ© jusquâĂ la limite de son champ de vision ? Les deux peut-ĂȘtre, toujours est-il que la rĂ©action de LeĂŻla fut dâun rare violence. Elle secoua brusquement la tĂȘte et se cabra en poussant un hennissement strident. David sentit les rĂȘnes lui arracher la peau des paumes et il se sentit arrachĂ© au sol. Heureusement pour lui, il avait des rĂ©flexes extrĂȘmement vifs, sans quoi il aurait probablement mangĂ© la poussiĂšre. Il se leva et sâapprocha de la jument, et attrapa son filet au moment oĂč ses antĂ©rieurs touchaient le sol. Le papillon lâavait rendu Ă moitiĂ© folle et elle se dĂ©battait, calme et sĂ»r de lui, le jeune homme se mit Ă lui parler dâune voix trĂšs douce, apaisante, tout en caressant du plat de la paume lâencolure de LeĂŻla oĂč naissaient quelques traces dâĂ©cume tant elle Ă©tait . . . . . . - Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Un tour au lac // Kyria Un tour au lac // Kyria Page 1 sur 1 Sujets similaires» KyriaPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum. Domaine de la Rose Noire . ACCUEIL ARCHIVES RPSauter vers
n entre pas docilement dans cette douce nuit