Chantalde Clergerie, Mouchette, le jeune curĂ© d’Ambricourt, Blanche de la Force naissent des rĂȘves d’enfant de Bernanos. Ils sont cette part de lui-mĂȘme qui, parcourant les chemins creux de l’Artois, battus par la pluie et le vent, lutte contre l’ennui qui Ă©teint, le mensonge du monde des grands, la peur qui le hante. Le 18 juin 1940 est ce jour oĂč un homme prĂ©destinĂ© – que vous l’eussiez choisi ou non, qu’importe !, l’Histoire vous le donne – a d’un mot, d’un mot qui annulait la dĂ©route, maintenu la France dans la guerre. Français, ceux qui essaient de vous faire croire que ce jour et cet homme n’appartiennent pas Ă  tous les Français, se trompent, ou vous trompent. Ralliez-vous Ă  GeorgesBernanos, histoire d'un homme libre RĂ©sultat : 1 films NOUVELLE RECHERCHE. Film-documentaire.fr. A propos; Classeur; Partenaires; Le Red; Contact; CrĂ©dits fonds d'Ă©cran; PRÉCÉDENTES LETTRES D'INFORMATION. N°197 - 17/11/2021; N°196 - 19/10/2021; N°195 - 16/09/2021; Toutes les lettres; NOS SOUTIENS . Pour son dĂ©veloppement et son etAuteur : BenoĂźt Jean-Pierre. RĂ©initialiser. Saut de ligne GeorgesBernanos, Histoire d'un homme libre (TV Movie 2020) cast and crew credits, including actors, actresses, directors, writers and more. Menu. Movies. Release Calendar DVD & Blu-ray Releases Top 250 Movies Most Popular Movies Browse Movies by Genre Top Box Office Showtimes & Tickets In Theaters Coming Soon Movie News India Movie Spotlight. TV Shows . Faireun don. Ponctuel . Mensuel. 5€ 10€ 20€ La Grande Peur des bien-pensants Georges Bernanos Comprendre la fin de la culture bourgeoise Pierre de Biographie Georges Bernanos naĂźt Ă  Paris le 20 fĂ©vrier 1888. Il passe la plus grande partie de son enfance Ă  Fressin dans le Pas-de-Calais, terreau fertile pour l’imaginaire du futur romancier qui y fera vivre la plupart de ses personnages. Homme de foi et de passion, anticonformiste et polĂ©miste, Georges Bernanos dĂ©bute dans le Un prophĂšte n'est vraiment prophĂšte qu'aprĂšs sa mort, et jusque-lĂ  ce n'est pas un homme trĂšs frĂ©quentable. Je ne suis pas un prophĂšte, mais il arrive que je voie ce que les autres voient comme moi, mais ne veulent pas voir. Le monde moderne regorge aujourd'hui d'hommes d'affaires et de policiers, mais il a bien besoin d'entendre quelques voix libĂ©ratrices. Une voix Carce livre est le tĂ©moignage d’un homme libre. » PrĂšs d’un siĂšcle plus tard, Bernanos nous saisit au colbac et disperse Ă  coups de masse le sectarisme idiot, qui prĂ©fĂšre ignorer le rĂ©el quand il ne conforte pas ses propres prĂ©jugĂ©s, selon Dansle cadre des Rencontres de Chaminadour du 16 au 19 septembre 2021, le film "Georges Bernanos Histoire d'un homme libre", de Yves Bernanos et Jean-Pascal Hattu, sera projetĂ© au CinĂ©ma le SĂ©nĂ©chal - 1 Rue du SĂ©nĂ©chal 23000 GuĂ©ret. Liens : En savoir plus sur le film; Les Rencontres de Chaminadour ; Le programme des Rencontres ; Les Rencontres sur facebook; xByBXO. WilliamWEISS age 27 ans Genre Homme MĂ©tier Au choix sexuality Au choix Race Humain Groupe Noble, chasseur, armĂ©elooks like Felix from Fire emblem CaractĂšreVous ĂȘtes libre de crĂ©er le personnage comme bon vous semble. Le but Ă©tant, de vous l'approprier. J'ai tout de mĂȘme quelques exigences Ă  apporter - Qu'il soit proche et protecteur envers sa sƓur JaĂŻna et son frĂšre Basile- Qu'il ne soit pas un tueur psychopathe et sanguinaire. Histoire‱ AinĂ© de la fratrie, il se sent responsable de ses cadets‱ Histoire de Jaina Ă  lire.‱ Vous ĂȘtes libre de votre histoireADDY_________________ Il y a un Ă©crivain Ă  qui le qualificatif de “prophĂšte” correspond Ă  merveille Georges Bernanos. S’il rĂ©cusait Ă©videmment le mot, l’écrivain convenait qu’il lui Ă©tait arrivĂ© de voir des choses que les autres ne voulaient pas voir, ce qui est une dĂ©finition acceptable du prophĂšte dans sa version profane. Ces “choses” qu’il a vues, l’avĂšnement d’un ordre Ă©conomique mondial, la dictature de la technique, la fin de la souverainetĂ© française, le terrorisme intellectuel, la chute de la morale, la fin de la vie intĂ©rieure, et plus gĂ©nĂ©ralement la dĂ©mission devant l’histoire, sont liĂ©es Ă  l’inspiration fondamentale qui a nourri son Ɠuvre la fidĂ©litĂ© au catholicisme et Ă  l’idĂ©al de la monarchie dont il n’a jamais LIRE [Les prophĂštes] Soljenitsyne ou l’éloge de la dissidence On a pointĂ© ses revirements, ses paradoxes, voire ses contradictions. Admirateur de Drumont dans sa jeunesse, disciple de Maurras, adepte d’une rĂ©volution nationale avant l’heure la Grande peur des bien-pensants, il s’éleva violemment contre les siens au moment de la guerre d’Espagne, condamnant le coup de force de Franco et conspuant les prĂȘtres espagnols le soutenant les Grands CimetiĂšres sous la lune. Son Ɠuvre rĂ©pond Ă  la crise de notre civilisation. Son Ɠuvre est pourtant fondamentalement une, hantĂ©e par la libertĂ© et la justice. De Sous le soleil de Satan au Dialogue des carmĂ©lites en passant par le Journal d’un curĂ© de campagne, et le Chemin de la Croix-des-Ăąmes, elle rĂ©pond Ă  la crise de notre civilisation ; elle est une tentative, en partant de notre histoire chrĂ©tienne et royale, de la dĂ©passer, d’en tirer le carburant pour un nouveau dĂ©part, seule voie pour l’écrivain observant le monde moderne s’empuantir dans les massacres et l’esclavage, de retrouver la libertĂ© et l’honneur français. Avoir Ă©tĂ© un ennemi des dictatures ne fait pas de Bernanos un ami de la LIRE [Les prophĂštes] JĂ©rĂŽme Lejeune, professeur d’espĂ©rance Un dernier cri d’alarmeA LIRE [Les prophĂštes] George Orwell, retour vers le futur RĂ©fugiĂ© au BrĂ©sil dĂšs 1938, il s’oppose au gouvernement du marĂ©chal PĂ©tain et se rallie Ă  l’esprit du 18 Juin. Il met alors un terme Ă  sa production romanesque pour se consacrer exclusivement Ă  ses â€œĂ©crits de combat” dans la tradition des grands pamphlĂ©taires français, d’Agrippa d’AubignĂ© Ă  Louis Veuillot et LĂ©on Bloy, son “maĂźtre” avec PĂ©guy. Avoir Ă©tĂ© un ennemi des dictatures ne fait pas de Bernanos un ami de la dĂ©mocratie, dont il pressent trĂšs vite qu’elle aussi tend Ă  l’univers totalitaire ». Le mauvais rĂȘve » ne s’est pas achevĂ© le 8 mai 1945, les deux rĂ©gimes participant de la mĂȘme imposture, celle de la matiĂšre et du nombre. Ce qu’attend Bernanos, c’est une insurrection spirituelle capable de retrouver l’esprit europĂ©en » qui est croyance Ă  la libertĂ©, Ă  la responsabilitĂ© de l’homme ».A LIRE [Les prophĂštes] Et Barjavel imagina l’inimaginable Dans la France contre les robots 1947, il lance son dernier cri d’alarme contre les machines dont il pressent la domination proche, fustigeant la dĂ©mission française » dans le combat pour la libertĂ©. L’idĂ©e qu’un citoyen, qui n’a jamais eu affaire Ă  la justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identitĂ© Ă  qui il lui plaĂźt, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrĂ©tion d’un policier sur ce chapitre ne saurait ĂȘtre tolĂ©rĂ©e sans les raisons les plus graves, cette idĂ©e ne vient plus Ă  l’esprit de personne », y Ă©crivait-il notamment. Qui peut encore comprendre de tels propos ?A LIRE [Les prophĂštes] Tocqueville, l’historien du futur Chaque Ă©poque a connu ses lanceurs d’alertes politiques ». L’intransigeant Georges Bernanos 1888-1948 fut de ceux-lĂ  dont les hauts faits de plume plongĂšrent dans les plaies de leur temps. ChrĂ©tien tourmentĂ© et vĂ©ritable Ă©crivain de combat, il croisa sans rĂ©pit le fer contre la bien-pensance bourgeoise, les ploutocraties dĂ©mocratiques » et les inconsĂ©quences de ses contemporains. On ne comprend absolument rien Ă  la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espĂšce de vie intĂ©rieure » Ă©crit Georges Bernanos dans son exil brĂ©silien. Il est alors l’ hĂŽte » du prĂ©sident Getulio Vargas 1882-1954, parfaite incarnation de l’homme fort » sud-amĂ©ricain qui autorise la mise en place des comitĂ©s de la France libre. Pendant ces heures les plus sombres de notre histoire », l’auteur de Sous le soleil de Satan 1926 et des Grands cimetiĂšres sous la lune 1938 entretenait l’esprit de RĂ©sistance en une vertigineuse interrogation prophĂ©tique sur l’ĂȘtre français, alors abĂźmĂ© dans les compromissions avec l’occupant. L’ancien disciple de Drumont passĂ© dans le camp des rĂ©publicains espagnols avait rĂ©pondu Ă  l’Appel du gĂ©nĂ©ral de Gaulle et quittĂ© un pays asservi, portĂ© par un inextinguible esprit de rĂ©volte, renouant, comme le rappelle François Angelier, avec un ancien et permanent dĂ©sir d’expatriation qui est un violent besoin de respirer au large, de refonder l’honneur de vivre libre sur une terre vierge ». Au-delĂ  de la barbarie nazie et de l’énigme du Mal, Bernanos ressentait la puissance dĂ©vorante d’une autre menace pesant sur l’espĂšce prĂ©sumĂ©e humaine, portĂ©e par un ennemi sans visage, aussi omniprĂ©sent qu’omnipotent » l’impĂ©rialisme technologique, le technofascisme Ă  l’oeuvre dans la mise Ă  mort industrielle de toutes les guerres modernes », celles que l’on dĂ©clare et celles dont la dĂ©vastation s’exerce insidieusement dans la parfaite Ă©conomie de toute annonce, en un sournois processus de dĂ©spiritualisation et de dĂ©possession, au moyen de diverses machines Ă  tuer l’esprit avant de broyer les corps. Lanceur d’alerte » avant la lettre et bien avant l’heure, le quĂȘteur d’absolu qui avait fait voeu de libertĂ© inconditionnelle mettait en garde contre cet asservissement machinique de l’humanitĂ© et contre l’espĂšce d’homme formatĂ© par une civilisation des machines » en roue libre La Civilisation des Machines est la civilisation de la quantitĂ© opposĂ©e Ă  celle de la qualitĂ©. Les imbĂ©ciles y dominent donc par le nombre, ils y sont le nombre ... Un monde dominĂ© par la Force est un monde abominable, mais le monde dominĂ© par le Nombre est ignoble ... Le Nombre crĂ©e une sociĂ©tĂ© Ă  son image, une sociĂ©tĂ© d’ĂȘtres non pas Ă©gaux, mais pareils... » La France contre les robots, ce pamphlet de brĂ»lante inquiĂ©tude parcouru d’espĂ©rance paraĂźt en 1946, alors que le vieux pays peine Ă  sa difficile reconstruction dĂ©mocratique. Le GĂ©nĂ©ral lui avait proposĂ© un ministĂšre, mais l’ombrageux polĂ©miste refuse honneurs , situations, portefeuilles et prĂ©bendes, prĂ©fĂ©rant l’inconfort d’une vocation – il refuse mĂȘme l’AcadĂ©mie française S’il ne me restait plus que deux fesses pour penser, alors seulement je pourrais m'asseoir Ă  l’AcadĂ©mie ». L’incorruptible doute mĂȘme de l’intransigeance du LibĂ©rateur de la France Si le GĂ©nĂ©ral avait Ă©tĂ© au bout de sa mission historique, il l’aurait relevĂ©e la France Ă  coups de trique, mais il n’a pas osĂ© prendre la trique, et d’ailleurs on ne la lui aurait pas laissĂ© prendre, on l’aurait accusĂ© de fascisme » Ă©crivait-il dans une lettre Ă  un proche. Sa confiance, il la garde pour le peuple français, ainsi qu’il l’exprime dans un article, La maladie de la dĂ©mocratie, paru dans le journal La Bataille Le peuple Ă©tait seulement Ă  mes yeux, pour la France, ce qu’est la France pour le reste des nations une derniĂšre rĂ©serve d’humanitĂ©, de substance humaine dans un monde dĂ©shumanisĂ© ». Lit-on encore Bernanos dans les chaumiĂšres, les pavillons et les palais de la RĂ©publique ? L’explorateur du Bien et du Mal Georges Bernanos naĂźt le 20 fĂ©vrier 1888 Ă  Paris, au foyer d’Emile 1854-1927, tapissier dĂ©corateur d’origine espagnole et lorraine, et de ClĂ©mence Moreau 1855-1930. Il grandit dans la foi catholique de ses parents et leurs convictions monarchistes. Georges Ă©tudie le droit Ă  l’Institut catholique de Paris, lit passionnĂ©ment Balzac 1799-1850, le pamphlĂ©taire antisĂ©mite Edouard Drumont 1844-1917 ainsi que les catholiques Ernest Hello 1828-1885 et LĂ©on Bloy 1846-1917 tout en s’activant dans les phalanges juvĂ©niles de Charles Maurras 1868-1952, la FĂ©dĂ©ration des Ă©tudiants d’Action française. Il lui arrive d’apporter des contradictions musclĂ©es Ă  des orateurs anarchistes ou rĂ©publicains - ce qui lui vaut en mars 1909 une dĂ©tention de dix jours Ă  la prison de la SantĂ© ainsi que l’opportunitĂ© de rĂ©diger son premier article. En octobre 1913, LĂ©on Daudet 1867-1942 lui offre la direction d’un hebdomadaire sommeillant, L’Avant-Garde de Normandie. Ainsi, il entre dans le cercle des dames royalistes et fait la connaissance d’une descendante de Jeanne d’Arc, Jeanne Talbert d’Arc 1893-1960, qu’il Ă©pouse en 1917. Pendant la Grande Guerre, il est agent de liaison cycliste » dans une brigade de spahis avant de rejoindre l’unitĂ© de cavalerie des 6e dragons et de se retrouver enterrĂ©, comme mitrailleur, par l’explosion d’un obus. RelevĂ© de son inhumation-Ă©clair », il est dĂ©signĂ© l’annĂ©e suivante pour figurer dans le peloton qui doit fusiller la prĂ©sumĂ©e espionne Mata Hari dans les fossĂ©s du chĂąteau de Vincennes – et se soustrait Ă  cette mission » en soudoyant un autre dragon... DĂ©goĂ»tĂ© par la France de l’aprĂšs-guerre, celle du dĂ©filĂ© de la Victoire » et des marchands de patriotisme tricolore, il fait vivre sa famille tant bien que mal comme inspecteur d’assurances Ă  la compagnie La Nationale... En avril 1923, il est opĂ©rĂ© d’urgence d’une perforation intestinale – il cumule ennuis de santĂ© et accidents de moto avec ses blessures de guerre. Il publie son premier roman, Sous le soleil de Satan, inspirĂ© par la figure du CurĂ© d’Ars, chez Plon, dans la collection Le Roseau d’or » crĂ©ee par Henri Massis et Jacques Maritain qui se donne pour mission de grouper les oeuvres les plus originales et les plus significatives des Ă©crivains qui travaillent au redressement spirituel de notre Ă©poque ». Une entrĂ©e en littĂ©rature saluĂ©e comme un coup de tonnerre » - au succĂšs critique s’ajoute le succĂšs commercial, suivi du Prix Femina pour La Joie 1929. Ses romans, peuplĂ©s de prĂȘtres et de suicidĂ©s, racontent le cheminement tortueux d’ñmes en proie Ă  la tentation du nĂ©ant, toujours Ă  un souffle du salut ou de la damnation... Les Bernanos dĂ©barquent Ă  Majorque Ă  la fin de l’étĂ© 1934, dans une Espagne rĂ©publicaine en pleine sĂ©cession. Venu prendre du repos et Ă©crire un roman » Le Journal d’un curĂ© de campagne, Prix du roman de l’AcadĂ©mie française en 1936, le catholique monarchiste entre en amitiĂ© avec la marquise Juliette de Zayas 1900-1977, impressionnĂ©e par la lecture de Sous le soleil de Satan. Son mari, le marquis Alfonso 1896-1970, militaire hors cadre en raison de ses dĂ©saccords avec la RĂ©publique » est responsable local de la Phalange. Cette amitiĂ© joue un rĂŽle dĂ©terminant dans la vision, le rĂŽle et l’engagement des Bernanos sur l’üle »... Bernanos et les siens se retrouvent en pleine zone insurrectionnelle lors du dĂ©clenchement de la guerre civile – son fils Yves 1919-1958 est membre de la Phalange. Mais les exactions franquistes dont les Ă©purations prĂ©ventives »... comme le comportement de l’Eglise espagnole le rĂ©vulsent. Le gĂ©nĂ©ral Franco 1892-1975 met sa tĂȘte Ă  prix et la famille quitte le guĂȘpier balĂ©are fin mars 1937. Dans Les Grands cimetiĂšres sous la lune, un pamphlet qu’il qualifie de tĂ©moignage d’un homme libre », il Ă©crit Je suis restĂ© Ă  Majorque aussi longtemps que j’ai pu, parce j’y regardais en face les ennemis de mon pays. Cet humble tĂ©moignage avait son prix, puisque n’ayant nulle attache avec les rouges de lĂ -bas ou d’ailleurs, connu par tous comme catholique et royaliste, j’affirmais si peu que je vaille, une France Ă©ternelle... » Depuis sa demeure brĂ©silienne de Barbacena, sise au creux de la colline Cruz des almas la Croix-des-Ames », l’ancien Camelot du roi soutient cette France libre et rĂȘvĂ©e par son talent de journaliste polĂ©miste pendant que ses fils Yves et Michel 1923-1954 rejoignent le GĂ©nĂ©ral Ă  Londres. En fĂ©vrier 1942, il reçoit un autre exilĂ© de marque, l’écrivain StĂ©fan Zweig 1881-1942 dont il apprend le suicide dans sa villa de PĂ©tropolis quatre jours aprĂšs –il aurait voulu le garder quelques jours pour rĂ©diger un appel Ă  la conscience universelle contre la barbarie nazie Il est train de mourir » dit-il alors Ă  un tĂ©moin... L’amateur averti de sports mĂ©caniques consacre les derniĂšres annĂ©es de sa vie Ă  sa grande prĂ©occupation la dĂ©spiritualisation de l’homme coĂŻncidant avec l’envahissement de la civilisation par les machines et l’état technique divinisĂ© ». Pour lui, la science a fourni les machines, la spĂ©culation les a prostituĂ©s et elle en demande toujours plus Ă  la science pour les besoins d’une entreprise qu’elle veut Ă©tendre Ă  toute la terre ». Sa vision de l’avenir ? ObĂ©issance et irresponsabilitĂ©, voilĂ  les deux mots magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des machines ». La guerre contre l’humanitĂ© ne s’arrĂȘte pas avec le silence des armes, ainsi que le rappelle François Angelier Cette derniĂšre a changĂ© de formes et d’enjeu dĂ©laissant le canon, elle emprunte les voies sournoises de la propagande ou le masque souriant du confort technologique dĂ©laissant les prĂ©textes idĂ©ologiques, elle devient l’offensive incessante de l’invasion technologique, anonyme, planĂ©taire et polymorphe ». Le 5 juillet 1948 Ă  Neuilly-sur-Seine, Bernanos rend Ă  la terre son corps de souffrance », Ă  l’image du curĂ© d’Ars, unissant dans ses derniers mots Jeanne, Jeanne, Ă  nous deux » son Ă©pouse et sa principale figure de dĂ©votion ». Dans le Journal d’un curĂ© de campagne 1936, il dĂ©crivait l’agonie d’un prĂȘtre rongĂ© par un cancer de l’estomac qui s’éteint en murmurant Qu’est-ce que cela fait ? Tout est grĂące ». Et relire Bernanos, ce serait quoi ? Une grĂące Ă  s’offrir comme un baume sur une plaie purulente ou une brĂ»lure insoutenable ? Producteur de l’émission Mauvais Genres » et collaborateur du Monde des Livres, François Angelier fait partager un peu de cette grĂące-lĂ  en faisant revivre ce franc-tireur d’une foi ardente mise en actes alors que l'espĂšce prĂ©sumĂ©e humaine consomme sa "dĂ©matĂ©rialisation" en "flux" sans finalitĂ©. . François Angelier, Georges Bernanos – La colĂšre et la grĂące, Seuil, 640 p., 25 €

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